Logement : les prix des loyers en baisse à Brazzaville

Mercredi 5 Septembre 2018 - 18:45

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La crise économique qui asphyxie depuis quelques temps plusieurs secteurs d’activité a considérablement freiné la hausse de la location de maison dans la ville capitale. Autrefois véritable casse-tête, avoir une habitation à un prix raisonnable, avec toutes les commodités nécessaires, est devenu chose aisée.

On peut à nouveau lire sur des contreplaqués affichés au coin de certaines ruelles et avenues de la place : « maison à louer: deux chambres, salon, cuisine, douche et toilettes ». Faute de preneurs, les écrits de certaines de ces pancartes finissent par s'effacer suite aux intempéries.

Abordé, Jean Pierre, locataire à Ouenzé,  le 5e arrondissement de la ville capitale, a confié : « Il y a deux ans, je louais cette maison de deux chambres-salon plus une cuisine à 70 000 FCFA le mois. Vu la conjoncture, j’ai négocié avec ma logeuse qui a accepté de revoir le prix à 50 000. je me suis senti un peu soulagé ». Irène, quant à elle, a eu la chance de payer 100 000  FCFA par mois, pour une maison qui en valait le double, il y a deux mois au quartier Plateau.

Et à Franck de renchérir : « Pour avoir la maison où je vis actuellement, j’ai dû soudoyer le fils du propriétaire de la parcelle pour qu’il ne la cède pas à une autre personne. Je ne voulais pas rater cette occasion car j'avais passé beaucoup de temps à en chercher ».  

Actuellement, les agences immobilières ne sont plus sollicitées comme avant. Les affiches annonçant la disponibilité des logements en location sont de plus en plus nombreuses le long des rues. D’après notre constat, ne pouvant plus faire face aux exigences mensuelles de payer la maison ainsi que les factures d’eau et d’électricité, certains ont regagné le toit parental, a-t-on appris. Les anciens occupants de ces maisons étant bien sûr des agents des structures publiques et privées de la place.

Au regard de cette crise que traverse le pays, Philippe, un bailleur abordé, a affirmé ne plus s’en tenir à la date de paiement du loyer telle que fixée dans l’accord. « Je suis obligé d’être tolérant et d’attendre la paie, pour recevoir mon argent. Si je demande au locataire de libérer ma maison, je risque de passer  plus de temps avant de trouver un autre client », a-t-il dit.

À Pointe-Noire, la réalité est la même, voire pire. Au centre-ville, par exemple, beaucoup de maisons qui étaient occupées par de hauts cadres de certaines sociétés privées sont désormais vidées.

Lopelle Mboussa Gassia

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