Loisirs : le non-respect du confinement au jardin public de Nkombo

Mardi 28 Avril 2020 - 11:16

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Les amateurs et professionnels du sport venus des quartiers notamment de Mikalou, Lycée Thomas Sankara, Moukondo, Massengo, Soprogi, Congo-Chine ont envahi le 26 avril, le jardin public et les marches communément appelées « les quarante-deux éléments » construites dans la rue Mouanga au quartier Nkombo Matari dans le neuvième arrondissement Djiri.

L’afflux a été observé derrière le Centre national de Radio et télévision sur la voie qui relie le quartier Nkombo à Saint-Denis aux premières heures de la matinée en plein confinement.

En effet, l’on voit des hommes, femmes ainsi que des enfants de moins de quinze ans se précipiter en tenue de sport sur l’avenue de la Haute tension vers ce lieu pour y pratiquer des exercices physiques.

L’engouement de ces derniers a suscité la curiosité des habitants du quartier Nkombo pendant plus de trois heures avant l’arrivée des services de la sécurité publique.

De l’avenue en passant par le jardin public jusqu’aux quarante-deux éléments, des mesures barrières contre la propagation du Coronavirus édictées par le gouvernement n’ont pas été prises en compte. Ces mesures sont notamment la  distanciation, le port des bavettes ainsi que des gants.

D’un côté, les amateurs de sport, les marcheurs, les pratiquants d'arts martiaux, de jeux de corde et bien d’autres se livrent aux exercices de gymnastique avec prises d'images en selfie. D’autres par contre, parfois aux habitudes malsaines, sont venus pour la curiosité du site et l’admiration du paysage montagneux du quartier Saint-Denis.

Interrogés sur les règles d’hygiène dont le port des bavettes et des gants, quelques jeunes ont répondu dans l’anonymat qu’ils sont conscients de l’existence de la pandémie, mais par précipitation, n’ont pas pris ces objets de prévention. Tandis que d’autres nient catégoriquement le port de ces bavettes pour des raisons d’étouffement.

En ce qui concerne les barrières de couvre-feu érigées dans les grandes artères pour empêcher les déplacements massifs, les jeunes ont expliqué qu’ils ont su contourner la situation en prenant des raccourcis pour atteindre le jardin public. « Je suis un habitué du site qui sait s’y prendre pour arriver en ce lieu pendant cette période de confinement même si je vis à Mikalou. Le dimanche passé j’ai été empêché par les agents de la police placés au niveau du Centre national de radiotélédiffusion à Nkombo », a expliqué l’un des jeunes.  

Notons que le déplacement des habitants du quartier Saint-Denis et ceux de la zone du site du jardin public est au ralenti. Le jardin public et ces quarante-deux éléments ont été construits lors du traitement des travaux de l’érosion en 2011 par une société de la place.

Le site a conduit à l’existence d’un marché de fortune qui soulage tant soit peu les habitants vivant le long de l’avenue Haute tension et le quartier Saint-Denis.   

Lydie Gisele Oko

Légendes et crédits photo : 

les amateurs et professionnels du sport au jaedin public de Nkombo

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