Lutte contre Boko Haram : l’Unicef inquiet de la mauvaise condition de vie des enfants déplacés au nord-est du Nigeria

Mardi 3 Octobre 2017 - 19:15

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Pour manifester son désarroi quant à la recrudescence d'actes de violence perpétrés par le groupe Boko Haram à l’endroit des populations du nord-est du Nigeria, notamment les enfants, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a publié, le 2 octobre, une déclaration invitant la communauté internationale à mettre en place un programme de secours d’urgence.

Dans cette déclaration, l’Unicef souligne avec insistance que dans le nord-est du Nigéria, environ trois millions d'enfants ont besoin d'une aide urgente en matière d'éducation. Car, pendant que la nouvelle année scolaire commence, les actes de violence commis par l’organisation terroriste Boko Haram au Nigéria ont contraint à la fermeture de plus de la moitié des écoles.

« 57% des écoles de la ville de Borno, une ville la plus touchée par les attaques de l'organisation terroriste, sont restées fermées à la rentrée scolaire », a précisé le communiqué, tout en soulignant que depuis 2009, environ deux mille cent quatre-vingt-quinze enseignants du nord-est du Nigéria ont été tués et que plus de dix-neuf mille autres ont été déplacés, alors qu’environ mille quatre cent écoles ont-été aussi détruites. « La majorité de ces écoles ne sont plus opérationnelles. Ceci, en raison des dommages importants ou de leur emplacement géographique dangereux. Ainsi, face à cette crise, l'Unicef estime que trois millions d'enfants ont besoin d'une aide urgente pour leur permettre d’aller à l’école cette année », souligne encore la déclaration.

Evoquant le cas des enfants qui vivent dans des conditions désastreuses, ce communiqué indique encore qu’actuellement, un million d'enfants ont été déplacés par cette crise et que quatre cent  cinquante mille enfants, notamment ceux de moins de 5 ans souffrent d'une malnutrition aiguë et sévère. Cette épidémie de choléra a touché plus de trois mille neuf cent personnes. Parmi lesquelles deux mille quatre cent cinquante enfants.

En effet, pour l’Unicef, un autre épineux problème est celui de l'utilisation d'enfants mineurs comme bombes humaines. D’autant plus, ce problème aurait semé un climat de méfiance au sein des communautés du nord-est du Nigéria.  « Les programmes de secours d'urgence de l'Unicef dans le nord-est du Nigeria restent sous-financés. Alors que nous sommes à trois mois de la fin de l'année », a conclu, le directeur exécutif de cette institution onusienne, Justin Forsyth.

 

  

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