Lutte contre Boko Haram : Muhammadu Buhari et Paul Biya en tête- à- tête ce mercredi à Yaoundé

Mardi 28 Juillet 2015 - 14:19

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La traque des ex-Boko Haram nécessite une coordination régionale, puisque ce mercredi 29 juillet, les deux dirigeants vont tenter de mutualiser leur stratégie sécuritaire afin de démanteler tous les sanctuaires terroristes. 

La lutte contre l’insurrection des ex-islamistes Boko Haram désormais appelés l’Etat islamique en Afrique de l’ouest, a été au cœur de la promesse électorale de Muhammadu Buhari. Il s’est engagé à travailler en synergie avec les autres Etats de la région en vue de stopper net cette nébuleuse.  En illustre sa dernière tournée régionale début juin au Niger et Tchad.

A Yaoundé ce mercredi, Buhari et Biya tenteront de mettre en place une alliance régionale forte capable de neutraliser les islamistes nigérians, a confié à l’AFP le porte-parole de la présidence nigériane, Femi Adesina. Au cours d'une réunion en juin dernier, des responsables militaires des pays du Lac Tchad (à savoir  Cameroun, Tchad, Niger et Nigéria) et le Benin, le déploiement de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) a été programmé pour le 30 juillet 2015.

La nouvelle force MNJTF devait compter quelque 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par les Etats de la région sus cités. L’urgence pour l’heure, est de trouver un nouveau commandement à la tête de cette force multinationale. Le général nigérian, Tukur Yusuf Buratai qui devait assurer la direction des opérations, a été nommé mi-juillet à la tête de l'armée de terre du Nigeria, a-t-on appris de source officielle citée par Romandie.com.

             Une guerre asymétrique déjà lancée

Pourtant sur le terrain, les attaques sanglantes attribuées aux terroristes nigérians se perpétuent. Le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC), le Tchadien Ahmad Allam-Mi est allé plus loin en évoquant « l’importante mutation que le groupe terroriste Boko Haram a opérée, visant à semer la terreur dans la zone du Lac Tchad par des attentats, après l’affaiblissement notoire de ses capacités militaires par les actions énergiques des armées camerounaise et tchadienne », dans un communiqué le 26 juillet dernier.

Dans la région septentrionale entre le Cameroun, le Tchad et le Nigéria notamment au tour du Lac Tchad, les attaques armées, des attentats-suicides attribués au groupe terroriste, sont devenus quasi-quotidiens. D’ailleurs depuis le lundi 27 juillet, l’armée tchadienne lance une grande contre-offensive contre les ex-Boko Haram autour de la ville de Baga Sola sur la rive nord du Lac Tchad. Au moment où nous mettons cet article sous-presse, aucun bilan lié à cette contre-offensive n’est disponible.  

Le nouveau mode opératoire de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest continue de semer de la désolation au sein des villages au Nigéria, Cameroun et Tchad. Le 25 juillet, une jeune fille d’environ 10 ans, s’est faite exploser dans un marché tuant sur le coup 21 personnes et occasionnant plus de 80 blessés. Quelque 72 heures plutôt, deux femmes voilées ont fait sauter sur un lieu public leur ceinture explosive tuant sur le coup 11 personnes.

Malgré les multiples mesures déjà adoptées par les Etats de la région surtout par les pays de l’Afrique centrale, la menace terroriste est toujours à la porte de nos frontières.

Fiacre Kombo

Notification: 

Non