Lutte contre la corruption : le président de l'Asadho propose des mesures d’encadrement

Mercredi 6 Mars 2019 - 11:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Me Jean-Claude Katende, penseur libre, estime que le combat que se propose d'engager le président de la République, Félix-Tshisekedi, contre le fléau, mérite le soutien de tout Congolais qui tient à ce que le pays avance.

Assurant le chef de l'Etat de son soutien personnel à l'action qu'il entend mener contre la corruption et le détournement des deniers publics, le le président de l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (Asadho) a rappelé que sous les anciens régimes, les discours ont été nombreux contre ces deux maux, mais dans la pratique, rien de sérieux n’a été fait. « Cette fois-ci, nous voulons que cette lutte devienne une réalité », a-t-il insisté dans sa page d’opinions libres du 5 mars.

Pour concrétiser cette lutte, Me Jean-Claude Katende pense que le président de la République et tous ceux qui travaillent avec lui ne doivent être impliqués dans aucun acte de corruption ou de détournement des fonds publics. « Ils doivent être irréprochables en cette matière. La tolérance doit être zéro », a-t-il dit.

Toute lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics qui n’implique pas la participation des citoyens, a-t-il admis, est vouée à l’échec. Aussi a-t-il demandé l'implication de tous les citoyens afin que cette action soit effective. Pour faciliter cette participation des citoyens congolais, le président de l'Asadho a souligné qu'il est important que le président de la République et les ministres concernés par cette question prennent certaines mesures urgentes dont la publication systématique des recettes perçues mensuellement par tous les services de l’État : gouvernorat de province, mairie, commune, ministère, administration des marchés, etc. « Ils doivent publier non seulement les recettes perçues mais aussi les affectations ou des dépenses mensuelles. Ce mécanisme va permettre aux organisations de la société civile et aux citoyens de suivre où va l’argent de l’État », a indiqué Me Jean-Claude Katende.

Cet activiste des droits de l’homme dont l’implication pour la bonne gouvernance et l’avènement d’un Etat de droit l’a conduit à initier plusieurs actions dans le pays a ajouté que des primes devront également être instaurées pour susciter l’émulation. Il a proposé l’octroi d’une récompense à toute personne qui dénoncerait tout acte avéré de corruption ou de détournement des fonds publics. Cette récompense, a-t-il soutenu, doit être remise directement par le président de la République ou par ses collaborateurs, lors d'une cérémonie publique.

De l’avis de Jean-Claude Katende, cette liste de mesures d’encadrement n’est pas exhaustive. Mais si, dans les cent jours, un acte peut être pris pour instituer ces actions, il est convaincu que la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics prendra une autre dimension.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Me Jean-Claude Katende /photo John Bompengo

Notification: 

Non