Lutte contre la corruption : une antenne du Cajac voit le jour à Pointe-Noire

Mardi 16 Mai 2017 - 17:45

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Dans le cadre de la lutte contre la corruption au Congo, la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) que dirige Christian Monzéo a officiellement ouvert  l'antenne du Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne (Cajac) de la capitale économique congolaise.

 

 

 

 

Le lancement officiel s'est fait  au cours d’un atelier sous-régional de renforcement des capacités des acteurs de la société civile en faveur de l’amélioration de la gouvernance en Afrique centrale, tenu les 11 et 12 mai au Centre culturel Tati Loutard.

Après deux jours de partage d’expériences, les participants se sont réjouis de l’aboutissement des travaux qui ont permis à la RPDH, contact national de Transparency internaltional de mettre en œuvre le projet Cajac. Le  Centre d’assistance juridique et d’action citoyenne  est en effet  un espace d’accueil des victimes et témoins d’actes de corruption, les aidant à structurer les plaintes avant de les orienter vers les instances compétentes.

Le Cajac s'attelle à renforcer les pouvoirs des citoyens ayant formulé des plaintes pour des cas de corruption, faire le suivi devant les administrations concernées. Trois valeurs le caractérise à savoir l’accueil, la confidentialité et l’intégrité.

« Dans sa mission d'apporter aux victimes et aux témoins une assistance et un soutien juridique et judiciaire dans les actes de corruption  dont ils font l’objet, le Cajac regroupe dans son sein, des juristes, des avocats, qui traitent les différentes plaintes et en déterminent les suites », a indiqué Christian Mounzéo.

Cette structure, a-t-il ajouté, n’entend pas seulement s’occuper de la grande corruption mais aussi de celle dite « petite » notamment, l’obtention illicite des notes de classe, le versement des pots de vin à certains agents administratifs. Pour ce faire, une ligne verte sera mise à la disposition des victimes et des témoins pour dénoncer en toute confidentialité les actes de corruption ou de se rendre au siège social de la RPDH situé au N°11 de l’avenue Stanislas Batchi à Tchimbamba pour déposer leur plainte.

La RPDH souhaite à travers le Cajac démocratiser la lutte contre la corruption à la base, en renforçant les pouvoirs des individus, mais également en appuyant l’administration. « Le Cajac est donc un facilitateur de la l’action publique en matière de lutte contre la corruption car, sans les citoyens et sans l’Etat, il ne saurait fonctionner. C’est pourquoi, j’en appelle à un engagement de tous pour le succès du Cajac au Congo », a insisté Christian Mounzéo qui sollicite un partenariat public-privé pour la réussite dudit projet.

Les participants à l’atelier ont, par ailleurs, déploré la menace croissante et les pressions diverses visant à réduire l’espace d’expression de la société civile dans la sous-région et lancé un appel  aux Etats de la sous-région, les demandant de prendre des mesures idoines pour une domestication effective des dispositions des instruments juridiques internationaux susmentionnés.

Ils se sont engagés à renforcer la coopération entre les organisations de la société civile de l’Afrique centrale œuvrant dans la lutte contre la corruption en général et les sections nationales de Transparency international en particulier, d’identifier ou renforcer les partenariats stratégiques et utiles avec les autres parties prenantes de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance.

Soulignons que l’atelier a connu la participation de plusieurs acteurs de la société civile, des journalistes et des représentants des ONG nationales et internationales de lutte contre la corruption avec l'appui financier de l'Union européenne.

 

 

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

-Les participants à l'atelier sous-régional "adiac"

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