Lutte contre la faim : la FAO pour des investissements massifs en faveur de l’Afrique

Jeudi 29 Août 2019 - 18:32

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En marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le directeur général de l’agence onusienne pour l'alimentation, Qu Dongyu, a insisté sur le rôle essentiel de l’agriculture pour éradiquer la faim et la pauvreté sur le continent.

Le patron de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué que les petits agriculteurs africains, les éleveurs, les pêcheurs et les communautés forestières sont des acteurs clés pour lutter contre la faim et assurer l’accès à une bonne nutrition. Cependant leurs activités sont menacées par les effets du changement climatique, les conflits et les crises économiques.

Qu Dongyu a estimé qu’un travail considérable doit être fait afin d’atteindre l’objectif « Faim zéro » et d’éradiquer la pauvreté. Il s‘agit d’établir, selon la FAO, des partenariats qui verront la participation des gouvernements et du secteur privé mais aussi des petits agriculteurs et de la société civile.

Pour les prochaines années, 140 milliards de dollars d’investissements supplémentaires seront nécessaires pour financer la sécurité alimentaire à travers le monde, dont une majeure partie sera destinée à l’Afrique subsaharienne. Le directeur général de la FAO mise sur la mécanisation durable, de passer d’une agriculture de petite échelle à une production destinée au marché.

Les jeunes africains, une source d’opportunités

Pour l’intervenant, la jeunesse africaine est porteuse de nombreuses opportunités, car elle représente 60% de la population du continent. Une population particulièrement jeune qui d’ici les années à venir devrait peser sur le marché du travail tout en représentant « une source d’opportunités dans le secteur agroalimentaire ».

Dans le secteur privé, par exemple, les petites et moyennes entreprises jouent un rôle clé dans l’alimentation et l’agriculture et peuvent fournir des opportunités pour les jeunes entrepreneurs africains. Les jeunes peuvent également tirer profit des technologies de l’information et de la communication qui leur permettent de se connecter aux marchés, de réduire les frais de transaction et les risques liés aux catastrophes naturelles, tandis que l’e-commerce va permettre de renforcer l’environnement économique.

Qu Dongyu exhorte les dirigeants africains à favoriser la création d’un environnement propice à l’investissement privé et créer des opportunités pour les jeunes et les femmes entrepreneuses.

S’inspirer du modèle japonais

Le Japon qui abrite la septième édition de TICAD est l’un des principaux partenaires de la FAO en matière de la sécurité alimentaire et de la promotion de l’utilisation durable des ressources naturelles. « Ce pays régulièrement touché par les catastrophes naturelles avec notamment des conséquences sur les systèmes alimentaires, et ses autres partenaires internationaux de développement, a été l’un des fers de lance de l’aide au développement sur le continent africain », a souligné Qu Dongyu.

Les assises qui se tiennent à Yokohama, du 28 au 30 août, constituent une occasion de discuter des succès et des défis propres au développement du continent africain. Le patron de la FAO invite les partenaires à intensifier leurs efforts conjoints avec les pays africains. Son organisation et le Japon sont de l’avis qu’une aide ciblée et apportée en temps opportun est essentielle en vue de garantir la sécurité alimentaire pour les citoyens affectés par des crises en Afrique.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Le DG de la FAO, Qu Dongyu

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