Lutte contre la malnutrition : bientôt un "foufou" fortifié au Congo

Vendredi 9 Décembre 2016 - 19:38

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Afin de lutter contre les carences en micronutriments au sein de la population, la République du Congo,  grâce à l'appui financier du Programme alimentaire mondial (PAM) a réalisé une enquête appelée fortification rapid assessment tools (FRAT) dont les résultats sont disponibles.

Elle avait pour principal objectif de disposer des informations nécessaires pour fortifier la farine de manioc communément appelée « Foufou » en fer, zinc et vitamines B et d’identifier les caractéristiques des fortifiants associés.

Le rapport de cette enquête ayant fait l’objet d’un atelier de validation, le 9 décembre, est, selon le représentant adjoint du PAM, Koffi Akakpo, le point d’achèvement de la phase théorique du processus de fortification et marque en même temps, le début de la mise en œuvre d’actions concrètes.

L’enquête FRAT a confirmé, en effet, que le « Foufou » est consommé par plus de 66% de la population chaque jour. Dans certains départements, cet aliment représente plus de 50% de l’assiette des populations.

Pourtant, il s’avère que ledit aliment, riche en amidon facilement digestible, contient peu de fibres alimentaires, de protéines et de micronutriments. C’est ainsi que, selon les résultats d’une EDS 2011-2012, 67% des enfants de moins de 5ans souffrent d’anémie au Congo. Ce taux a atteint 85% chez les enfants de 6 à 8 mois et 54%, chez les femmes en âge de procréer soit 15 à 49 ans. De plus, 25% des enfants d’un à cinq ans souffrent de carence en vitamine A.

 « Pour la période 2014-2016, le taux de la population malnutrie au Congo reste encore très élévé. Il est de 61, 9%, toutes formes de malnutrition confondues. Le rapport FRAT se focalise sur les mesures à prendre pour mettre fin à la malnutrition d’ici 2030, comme le recommande les Objectifs de développement durable de l’Onu », a déclaré le directeur du cabinet du ministre de l’Economie, et du développement durable, Raymond Dirat, présidant les travaux.

Ce projet s’inscrit également dans le cadre global des Objectifs de développement durable notamment le défi faim zéro d’ici 2030.

Rappelons que c'est en 2008, que le gouvernement s'était engagé dans la promotion de la consommation d'aliments fortifiés ou enrichis en micronutriments. Ainsi, en 2012, il a créé par le biais du ministère du développement durable et de la promotion du secteur privé une Commission nationale de fortification des aliments. Grâce à cette commission appuyée par le PAM et l'Unicef, des aliments de large consommation comme la farine de manioc sera fortifiée. L'huile de palme y sera aussi.

En avril 2015, le gouvernement et le PAM avaient aussi signé une lettre d’entente sur le projet de transformation des aliments visant à lutter contre les carences en micronutriments des populations.

Lopelle Mboussa Gassia

Notification: 

Non