Lutte contre la pauvreté : l’Association pour la création d’emplois va expérimenter les métiers agricoles sur vingt hectares

Jeudi 18 Mai 2017 - 15:49

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L’organisation paysanne, que préside Martin Jonas Gakégni, a annoncé le 18 mai à Brazzaville de disposer d’une vingtaine d’hectares en 2017, contre deux hectares en 2011, destinés à la pratique des métiers agricoles afin de résorber l’oisiveté et le chômage juvénile.   

Il y a six années, le premier site terrien de cette association qui mesurait deux hectares, a été identifié au village Etsouali, dans le département des Plateaux. Par la suite, cette organisation paysanne a acquis un site terrien qui couvre une superficie de vingt hectares, basé au village Ngania-Tsongo, situé dans la sous-préfecture d’Ollombo, dans le département précité.    

Pour amplifier son action, l’Association pour la création d’emplois compte à nouveau signer des partenariats avec les paysans et les propriétaires fonciers du district de Ngo pour obtenir, cette fois-ci, la moyenne de cent hectares de terre cultivable.

Dans le district de Ngo, cette organisation qui œuvre pour lutter contre l’oisiveté espère développer sur chaque aire de dix hectares la culture d’aubergines, de pomme de terre, d’igname, de maïs, d’arachides et de tomate.    

L’Association pour la création d’emplois espère sur les cotisations statutaires estimées entre 2000 et 11.000 francs CFA pour constituer son capital et envisage de contacter dans un bref délai des investisseurs français et saoudiens.

Avec l’apport matériel et financier de ces investisseurs étrangers, cette organisation paysanne va expérimenter une dizaine de métiers agricoles sur vingt hectares, et employer plusieurs centaines de jeunes désœuvrés et qualifiés.

« Aujourd’hui, le système économique et les politiques publiques sont loin de permettre à tous et à toutes d’accéder à une alimentation de qualité. Ils favorisent une dérive du système agricole dominant qui élimine les paysans et dégrade notre alimentation. Relier l’agriculture et l’alimentation, c’est réaffirmer la fonction nourricière de l’agriculture, contre les logiques marchandes qui la vident de son sens. C’est rapprocher paysans et citoyens pour construire ensemble une véritable souveraineté alimentaire et décider de ce qui nous concerne tous, du champ à l’assiette », a commenté un observateur.

Rappelons que l’agriculture paysanne est une approche de l’agriculture développée par les paysans pour leur permettre de vivre de leur métier de façon durable et de produire pour nourrir leurs concitoyens et non pour le simple plaisir de produire. L’agriculture paysanne s’organise autour de six thèmes interdépendants : l’autonomie, la répartition, le travail avec la nature, le développement local, la qualité et la transmissibilité.

Fortuné Ibara

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