Lutte contre la pauvreté : un atelier sous-régional sur la nutrition se tiendra à Brazzaville

Mardi 1 Novembre 2016 - 14:47

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Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Congo, le docteur Aloys Kamuragiyé a annoncé le 31 octobre, la tenue de l’atelier sur le repositionnement institutionnel de la nutrition comme facteur de développement lors d’un point de presse donné conjointement avec le directeur de l’hygiène public, Lambert Kitembo à Brazzaville

L’atelier regroupe du 3 au 5 novembre les participants venus des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC): le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, le Tchad et le Congo, pays hôte.

L’objectif est de faire un plaidoyer auprès de décideurs afin que la nutrition soit une priorité des gouvernements des pays de la sous-région. Autres objectifs spécifiques : s’assurer de la compréhension commune sur l’importance de la nutrition dans le développement socio-économique d’un pays, échanger sur les mécanismes de financement, partager et échanger les expériences des uns et des autres sur la malnutrition ainsi que proposer une feuille de route sur la question.

Aloys Kamuragiyé a indiqué dans sa communication, que le Congo a bien progressé dans la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans entre 1990 et 2015, soit un pourcentage de 52% de décès.  « Il y a une corrélation entre l’état nutritionnel d'un enfant et sa capacité d’apprentissage car la carence en micronutriment est à la base de faible performance», a-t-il renchéri. Parlant de l’Afrique centrale, le représentant de l’Unicef souligne l’augmentation de la malnutrition. « Le nombre de malnutris entre 1990 et 1992 et 2014 et 2016 n’a fait que doublé soit 143,7%. La malnutrition a des conséquences énormes sur la croissance économique d’un pays, notamment sur la santé , l’éducation des enfants, et la réduction de la pauvreté d’un pays. . Investir dans la lutte contre la malnutrition c’est augmenter le produit intérieur brut jusqu’à 21% d’un pays, c’est améliorer la santé de l’enfant selon les études qui montrent que 45% de mortalité, des décès des enfants de moins de cinq ans sont liées à la malnutrition », a-t-il rappelé.

Le directeur de l’hygiène public, Lambert Kitembo, explique que l’atelier sous-régional fait suite aux différents engagements pris au niveau international avant de donner le taux de prévalence de la malnutrition chronique au Congo.  Au Congo, le taux de prévalence de la malnutrition chronique est de 21,2% soit un enfant sur 5.  En Afrique centrale la malnutrition chronique constitue un véritable problème de santé publique mais aussi de développement. Dans d’autres pays de la CEEAC le taux de prévalence de la malnutrition chronique varie entre 18% et 58%. « Selon les évidences scientifiques, la malnutrition sous toutes ses formes : dénutrition, carences en micronutriments, excès pondéral et obésité peut impacter négativement la croissance économique et perpétuer la pauvreté », a-t-il conclu.      

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Aloys Kamuragiyé (adiac)

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