Lutte contre la pollution de l’air : l’OMS plaide pour la protection de l' environnement

Lundi 26 Août 2019 - 16:27

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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié le week-end dernier un communiqué, invitant la société civile ainsi que les gouvernements du monde et les animateurs des ONG à mettre sur pied des politiques efficaces, susceptibles de renforcer la lutte contre l’utilisation des instruments et des pratiques pollueurs de l’air et de l’environnement.

L'annonce fait suite à la publication d’une étude portant sur l’état de la recherche et sur les effets des micro plastiques dans l’eau et sur l’environnement ainsi que leurs conséquences potentielles sur la santé humaine. Ainsi, pour l’OMS, il faut œuvrer à réduire en maximum la pollution par le plastique pour protéger l’environnement et diminuer l’exposition humaine à ces dangers.

« Il est temps et urgent d’en savoir plus sur les conséquences de l’utilisation des micro plastiques sur la santé. D’autant plus, ceux-ci sont présents partout, y compris dans l’eau que nous buvons quotidiennement », a déclaré la directrice du département santé publique, environnement et déterminants sociaux de la santé à l’OMS, Maria Neira, en insistant que nous devons enrayer l’augmentation de la pollution plastique partout dans le monde.

En effet, d’après cette analyse qui présente une synthèse des dernières connaissances sur les micro plastiques dans l’eau de boisson,  ceux présentant une taille supérieure à cent cinquante microns ne sont en principe pas absorbés par l’organisme humain.  Et, l’absorption des particules plus petites devrait être limitée. Cependant, l’absorption et la distribution de très petites particules micro plastiques devraient être, selon l’étude, plus élevées, même si les données à ce sujet sont très limitées.

Par ailleurs, l’expertise de l’OMS reconnaît que de nouvelles recherches sont aussi nécessaires pour évaluer plus exactement l’exposition aux micro plastiques et leurs conséquences potentielles sur la santé humaine. Pour ce faire, il faudra mettre au point des méthodes standardisées pour mesurer les particules de micro plastique dans l’eau, réaliser de nouvelles études sur les sources et la présence de micro plastiques dans l’eau douce et évaluer l’efficacité de différents procédés de traitement.

Proposant les pistes de solution, l’OMS recommande aux fournisseurs d’eau de boisson et aux autorités de réglementation du secteur d’accorder la priorité au retrait des agents pathogènes microbiens et des produits chimiques présentant des risques avérés pour la santé humaine. Par exemple, ceux entraînant des maladies diarrhéiques mortelles. Cette approche a un double avantage, car les systèmes de traitement des eaux usées et de l’eau de boisson qui traitent les matières fécales et les produits chimiques contribuent aussi de façon efficace au retrait des micro plastiques.

En conclusion, l’OMS a signifié que le traitement des eaux usées est un moyen permettant de retirer plus de 90% des micro-plastiques présents dans les eaux.  Le procédé le plus efficace à cet égard est le traitement tertiaire par exemple, la filtration. Alors que le traitement classique de l’eau de boisson permet de retirer des particules d’une taille inférieure au micron.

« Cependant, une grande part de la population mondiale ne bénéficie pas aujourd’hui de systèmes adaptés de traitement de l’eau et des eaux usées. En s’attaquant au problème de l’exposition humaine à l’eau contaminée par les matières fécales, les communautés peuvent agir simultanément sur celui posé par les micro-plastiques », conclu, l’OMS.

 

Rock Ngassakys

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