Lutte contre le cancer du col de l’utérus : manque d'affluence au centre de vaccination de Tié-Tié

Lundi 28 Novembre 2016 - 16:15

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Lancée il y a quelques mois à l’hôpital de base de Tié-Tié (Congo Malémbé) dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire, la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes filles âgées entre 9 et 13 ans ne connaît pas d’engouement. Le centre de vaccination reste quasi vide.

Depuis le 18 juillet, les femmes vivant dans la ville océane ont été appelées à se faire vacciner contre le cancer du col de l’utérus à l’hôpital de base de Tié-Tié, notamment les jeunes filles dont l’âge varie entre 9 et 13 ans.

Cette campagne a pour objectif d’éradiquer, dans les années à venir, le cancer du col de l'utérus en République du Congo. Malheureusement, à Pointe-Noire, cette campagne n’attire pas grand monde, le centre de vaccination de l’hôpital de base de Tié-Tié reste quasiment vide tous les jours. Par exemple, du 21 au 25 novembre, aucune enfant n’a été enregistrée.

Jusqu’aujourd’hui, une grande partie de la population reste réservée ou n’a pas encore pris de décision, ce qui fait que la fréquentation du centre de vaccination ne soit toujours pas fluide. Interrogé sur cette question, le vaccinateur de ce centre, Justin Dibala, a admis que la campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus était encore timide dans le département de Pointe-Noire. « Quelques filles se sont fait vacciner au départ.  Aujourd’hui, elles viennent juste pour se renseigner et ne reviennent pas après », a-t-il dit tout en espérant un changement.

D'après les indicateurs, le cancer du col de l’utérus occupe la deuxième place des cancers de la femme en République du Congo après celui du sein, faisant ainsi de cette affection un véritable problème de santé publique.

C’est dans ce sens que cette campagne a été lancée afin de faire taire ce mal. La vaccination permet, après immunisation des filles, de les mettre à l’abri de ce fléau. « Notre souhait est de rendre pérenne cette activité. Pour ce faire, nous sommes dans l’obligation d’acheter le vaccin pour le mettre à la disposition de nos enfants en attendant qu’il soit fourni par l’État. Le coup d’une dose de vaccin en pharmacie est de 88.000 francs CFA, nos partenaires ont exigé que le vaccin soit livré aux familles à 15.000 francs CFA, leur faisant ainsi épargner près de 150.000 francs CFA pour les deux doses », a dit le Pr Jean Bernard Nkoua-Mbon, le jour du lancement de cette campagne.

Provoqué par le virus du papillome humain, que l’on contracte par voie sexuelle, le cancer du col de l'utérus est une affection souvent diagnostiquée à un stade évolué rendant illusoire toute possibilité curative. La lutte contre cette pathologie passe par la prévention, le dépistage des légions précancéreuses, la chirurgie, la radiothérapie et quelque fois la chimiothérapie. Rappelons que les cancers sont des affections graves, variées, complexes et extrêmement meurtrières. D’où l’importance de cette campagne qui a démarré le 18 juillet et prendra fin le 31 décembre. 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Justin Dibala, le vaccinateur crédit photo"ADIAC"

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