Lutte contre le choléra : la division provinciale de la Santé de la Mongala désinfecte les ménages

Lundi 24 Octobre 2016 - 16:41

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La province de la Mongala, le long du fleuve Congo, est en proie à l’épidémie de choléra. Pour couper la chaîne de transmission de cette maladie dite des mains sales, la division provinciale de la Santé avec l’appui de l’OMS vient de lancer les activités de désinfection des ménages.

Deux aires de santé Umangi et Pêcheurs situées à une dizaine de kilomètres de Lisala ont débuté, avec l’appui technique et logistique de l’OMS, les activités de désinfection des ménages touchés par le choléra, y compris la sensibilisation et l’engagement des communautés en vue de renforcer la mise en pratique des mesures d’hygiène et d’assainissement.  

Ces localités, note un communiqué de l’OMS, sont confrontées au manque d’eau potable. La population recourt généralement à l’eau souillée du fleuve pour toutes les tâches ménagères. "Souvent les mobilisateurs sociaux arrivent dans nos campements pour nous parler du choléra, nous sommes informés de l’existence de la maladie mais le problème que nous avons est l’approvisionnement en eau potable, nous n’avons pas des sources d’eaux aménagées ni de puits forés, ce qui nous oblige à recourir à l’eau du fleuve pour nos besoins au quotidien", explique André Moba, un habitant d’UmangiIl espère qu’avec la quantité de purifiants d’eau reçue de l’OMS, la situation de disponibilité d'eau à boire allait "s’améliorer un peu plus pendant une période de deux mois".

Toujours dans la cadre de limiter les risques de propagation du choléra, l’OMS a fourni deux cents comprimés d’Aquatabs et des fonds nécessaires à ces aires de santé pour la riposte. Plus de cent cinquante-cinq ménages ont également bénéficié, dans le même temps, de l’opération de désinfection.

À en  croire le Dr Pitchou Lukombo, Médecin chef de zone de Lisala, la persistance de la maladie dans la Mongala est attribuée au manque permanent de l’eau potable et au non-respect des règles d’hygiène individuelle et collective au sein de la population, à l’absence des latrines hygiéniques dans les îlots et campements’’. La lutte efficace contre le choléra, laisse-t-il entendre, ne peut produire des résultats escomptés sur le terrain qu’avec la poursuite des activités de prévention et de surveillance renforcée. ‘’Nous encourageons le travail réalisé par les équipes mobiles de chloration d’eau à Umangi et Pêcheurs, et le fait que l’intensification de la sensibilisation des populations locales ainsi que celles des îlots du fleuve Congo, au large de la Mongala, montre des signes positifs est pour nous un motif de satisfaction’’, a poursuivi le Dr Pitchou Lukombo.

Grâce aux fonds mobilisés par l’Organisation mondiale de la santé auprès de Gavi et des autres bailleurs en vue d’enrayer l’épidémie, la Mongala, à l’instar des autres provinces affectées par le choléra le long du fleuve Congo, bénéficie d’une somme de 72 mille dollars américains destinés au renforcement des activités de la prévention et de la lutte.

Aline Nzuzi

Légendes et crédits photo : 

Même dans les zones d'accès difficile, les mobilisateurs s'y rendent pour sensibiliser la population

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