Lutte contre le sida: les Premières dames d’Afrique vulgarisent la campagne « Naître libre pour briller »

Mercredi 26 Septembre 2018 - 14:30

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À travers l’Opdas (Organisation des Premières dames d’Afrique contre le sida), les épouses des chefs d’Etat africain se sont réunies, le 24 septembre, à New York, en marge de la 73e assemblée générale des Nations unies pour mettre en place des stratégies visant à aider les femmes enceintes et allaitantes africaines séropositives à éviter la transmission du VIH à leurs bébés.

Engagée depuis plusieurs années dans la lutte contre le sida dans son pays, l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance, a rehaussé de sa présence à la 21e assemblée générale de l’Opdas organisée sur le thème « Naître libre pour briller : partenariat mondial pour l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique ».

Lancée en janvier 2017 par l’Union africaine et l’Opdas, la campagne « Naître pour briller » vise, entre autres objectifs, la sensibilisation à l’épidémie du VIH chez les enfants et les mères ; la nécessité d’éliminer les obstacles qui empêchent les femmes et les enfants de s’engager dans des services de santé. Elle est largement soutenue par des organisations comme l’Onusida, l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé, EGPAF, Abbotte et Aids accountability international qui encouragent des efforts pour mettre fin au sida.

À travers cette initiative, les Premières dames estiment que des efforts et des investissements concertés pourraient aboutir à mettre fin à cette pandémie en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030.

En effet, à la 73e assemblée générale des Nations unies, l’Union africaine et l’Opdas cherchent à mobiliser des ressources pour permettre aux premières dames de quarante-deux pays africains de lancer la campagne au niveau national. Il s’agit de collecter des ressources qui permettront aux Premières dames de mettre en œuvre des activités visant à accroître l’accès au traitement chez les femmes enceintes et allaitantes en Afrique.

Selon les statistiques données par la coordination de l’Opdas Congo, « sur les 1,8 million d’enfants vivant avec le VIH dans le monde, 1,7million se trouvent en Afrique et les ripostes au VIH en Afrique occidentale et centrale continuent d’être en retard par rapport au reste de l’Afrique subsaharienne ».

Pour lier la parole à l’acte, les Premières dames ont participé, le lendemain, à un petit déjeuner de travail visant à mobiliser des ressources pour lancer la campagne « Naître libre pour briller » et à créer un espace d’échange avec les bailleurs de fonds potentiels.

À tour de rôle, les Premières dames des différents pays africains se sont succédé à la tribune pour partager leurs initiatives, en mettant l’accent sur des projets visant à améliorer le traitement chez les femmes enceintes et allaitantes atteintes du VIH. Deux jeunes femmes, apparemment en bonne santé, ont donné leur témoignage et expliqué leur vie de séropositive devant un public abasourdi.

Le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, a également pris la parole pour féliciter et encourager les Premières dames à redoubler d’effort afin de vaincre cette pandémie dévastatrice d’ici à 2030.

Pour édifier davantage le public sur les actions menées au Congo dans la mise en œuvre du programme de transmission du virus de la mère à l’enfant, un film documentaire sur l’action de la Première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, a été projeté, avec en toile de fond, le témoignage pathétique de Valérie Maba, une jeune femme séropositive ayant donné naissance à deux enfants séronégatives grâce à la PTME. Le film a fait sensation car il a été commenté, non pas par un journaliste mais plutôt par elle-même, l’épouse du chef de l’Etat. 

À l’issue de la cérémonie, les partenaires de longue date de l’Opdas tels que IPPE, Abbott, China Africa business council, EGPAF, le Fonds mondial ont reçu des certificats de reconnaissance des mains des premières dames engagées depuis des années dans la lutte contre le VIH/sida. Parmi elles, l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso.

L’Onusida promet d’aider le Congo

À la suite de la réunion de l’Opdas, Antoinette Sassou N’Guesso a échangé avec le Dr Clémence Aïssatou Baré, représentante de l’Onusida auprès de l’Union africaine et des Nations unies, en présence de la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo.

Le Dr Clémence Aïssatou Baré est venue non seulement encourager les actions menées par la présidente de la Fondation Congo Assistance mais apporté aussi, a-t-elle dit, le soutien technique et politique de l’Onusida à la première dame, au gouvernement et à la ministre de la Santé.

« L’Onusida cherche à éliminer le VIH d’ici à 2030. Sur ce, nous avons des objectifs très ambitieux et il est important que nous aidions les pays qui ont rencontré quelques difficultés pour atteindre les cibles, afin que nous puissions en finir avec le VIH ».

Dans cette lutte, l’onusida, a-t-elle fait savoir, a mis en place des stratégies « claires et accessibles » pour faire en sorte que les nouveau-nés ne soient plus contaminés par leurs mères.

« Eliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant est possible. Les prochaines années, on ne devrait plus voir des femmes mettre au monde des enfants contaminés par ce virus. Nous avons tout ce qu’il faut au niveau de la connaissance scientifique ainsi que des méthodes opérationnelles pour que ça n’arrive  plus. Avant 2030, nous espérons que cette transmission verticale sera totalement éradiquée car beaucoup de pays sont sur la bonne voie », a-t-elle assuré.

Par ailleurs, elle s’est dit flattée de voir la Première dame du Congo être entourée d’une forte équipe de la Fondation qu’elle dirige, y compris la présence de la ministre de la Santé, du président du CCM, et de la directrice du Programme national de lutte contre le sida. Pour elle, « cette coordination est capitale pour mener à bien ce combat ».

Abordant l’épineux problème de la rupture récurrente des antirétroviraux pour les malades du sida dans les pays africains, le Dr Clémence Aïssatou Baré a annoncé la mise en place par l’Onusida des solutions durables pour faire face à cette situation.

Présente à cette audience, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo a, pour sa part, assuré que le Congo ne connaît plus de rupture d’antirétroviraux (ARV) depuis le mois de juin 2017.

« Nous avons échangé sur la manière de mobiliser encore des ressources afin d’éviter la rupture qui nous guette dans quelques mois si rien n’est fait. Mais aujourd’hui, nous avons réussi à avoir à nouveau la confiance des partenaires qui  préfinancent les ARV. Or cela ne se faisait plus depuis des années. Avec des partenaires comme l’Unicef, nous arrivons à obtenir que les ARV nous soient d’abord livrés et payés plus tard », a expliqué la ministre de la Santé.

En ce qui concerne les ARV pédiatriques, elle a précisé que le Congo n’a jamais connu la rupture grâce au plaidoyer de la Première dame, Antoinette Sassou N’Guesso. Elle a cité d’autres partenaires comme la Croix-Rouge française et le Fonds mondial qui sont toujours disponibles à apporter leur contribution, sans oublier le complément de la partie gouvernementale.

 

La Rédaction

Légendes et crédits photo : 

1- L'Assemblée générale de l'Opdas / Adiac 2- La photo de famille des Premières dames / Adiac 3- Le déjeuner de travail des Premières dames / Adiac

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