Lutte contre le terrorisme : fin au Sénégal du plus grand exercice Flintlock jamais organisé pour la formation militaire coopérative

Mardi 1 Mars 2016 - 17:26

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Après trois semaines de manœuvres, l’exercice militaire Flintlock international a pris fin lundi à Saint-Louis, dans le nord du Sénégal sur une note satisfaisante pour l’ensemble des 28 pays d’Afrique, d’Amérique et d’Europe ayant participé à l’opération.

Au terme de la formation, le général Mamadou Sow, chef d’état-major de l’armée sénégalaise, a estimé que l’édition de l’exercice militaire Flintlock de cette année, organisé par les Etats-Unis en Afrique, a été une réussite puisque le volume de forces, les moyens aériens et fluvio-maritimes déployés pour cette opération en ont fait l’édition « la plus importante à ce jour ».

Cette formation a été axée sur l’accroissement de la coopération militaire dans la région. Elle s’est déroulée dans plusieurs sites, dont la base de Thiès, de Podor, Bakel, Saint Louis ainsi que sur des sites de formation mauritaniens.  Et plus de 2200 membres des forces spéciales des pays concernés y ont participé. Elle est  axée sur le partage d’information, communications, premiers secours, logistique et affaires civiles. Des sessions sur les opérations maritimes et fluviales, et de quartier général ont également été dispensées.

Les activités de formation de Flintlock visaient à accroître la sûreté et la sécurité en Afrique de l’Ouest, la promotion de l’échange multilatéral des informations et le développement de l’interopérabilité entre les nations participantes. Flintlock est un exercice de formation annuel et a été tenu l’année dernière au Tchad.

Selon l’ambassadeur des Etats-unis au Sénégal, James Zumwalt, le but de l’opération était de s’entraîner ensemble, en tant que force multinationale, pour « améliorer la coopération et lutter contre le terrorisme et les idéologies violentes ». « Il n’y a pas de place pour une idéologie de haine tant au Sénégal que partout ailleurs en Afrique », avait-il lancé, le 8 février dernier, lors du lancement de Flintlock international 2016. Partant du fait que le Sénégal a accueilli Flintlock pour la troisième fois, le diplomate américain a souligné que cela a effectivement « servi d’avertissement aux extrémistes violents qui ambitionnent de transformer certains pays africains en foyers de tension ».

Le général David Rodriguez, chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) qui organise Flintlock depuis 2005, a, quant à lui, affirmé que la mobilisation a été effective pour Flintlock international 2016. « La mobilisation de telles ressources donne la pleine dimension de cet exercice, qui vise à renforcer nos capacités de prévention, d’action et de réaction face à des menaces diffuses, multiformes et transnationales », a-t-il déclaré lors de la cérémonie ayant marqué la fin de l’exercice militaire. Celle-ci s’est déroulée en présence du commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, le général Donald Bolduc.

Depuis l’attentat du 15 janvier à Ouagadougou, au Burkina Faso, qui avait fait 30 morts, en majorité des étrangers, les autorités sénégalaises dont le pays est jusqu’à présent épargné par les attaques djihadistes frappant les pays voisins, ont renforcé la sécurité dans les lieux publics comme les hôtels, aéroports, marchés ou dans les alentours des administrations.

 

 

Nestor N’Gampoula

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