Lutte contre le terrorisme : l’ONU invite les Etats à redoubler d’efforts pour appliquer sa stratégie

Le texte « réaffirme la Stratégie mondiale des Nations unies de lutte contre le terrorisme et ses quatre piliers ». Il invite les États membres et les autres organisations internationales, régionales et sous-régionales appropriées, à « appliquer la stratégie de manière intégrée et équilibrée et sous tous ses aspects ». L’Assemblée générale y « réitère sa condamnation ferme et sans équivoque du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, commises par qui que ce soit, où que ce soit et à quelque fin que ce soit ».

Dans le but de faire participer toutes les nations à une lutte déterminée contre le terrorisme, la résolution invite les États qui ne l’ont pas encore fait à envisager de devenir parties aux conventions et protocoles internationaux existants contre le terrorisme. Elle encourage les États membres « à associer les communautés locales et les acteurs non gouvernementaux concernés à l’élaboration de stratégies adaptées pour contrer le discours extrémiste violent pouvant inciter au recrutement de groupes terroristes et à la perpétration d’actes terroristes ».

Dans la même optique, le document encourage les États membres et autres acteurs concernés à mettre en place des mécanismes pour impliquer les jeunes dans la promotion d’une culture de paix, de tolérance, de dialogue interculturel et interreligieux. De même, il est demandé à chaque pays de développer des programmes d’éducation susceptibles de décourager la participation des jeunes à des actes de terrorisme.

Evoquant l’importance de la stratégie anti-terroriste de l’ONU, le président de l’Assemblée générale, Miroslav Lajčák, a souligné que celle-ci n’était pas une formule magique ni un ouvrage de lutte contre le phénomène. « Le terrorisme est quelque chose de complexe, qui évolue et donc une approche unique ne fonctionnera jamais : chaque pays, chaque gouvernement, va répondre au terrorisme à sa façon, mais aucun pays ne pourra le faire seul et aucun pays n’est immunisé contre ce fléau. C’est pourquoi, il faut coopérer et définir une vision d’ensemble », a-t-il déclaré.

Le président de l’Assemblée générale a indiqué que depuis le 11 septembre 2001, l’ONU cherche à définir le rôle qu’elle doit assumer dans la lutte contre ce fléau, y compris pour mettre en place des directives pratiques pour les autorités nationales. « Ne sous-estimons pas la menace qui pèse sur nous », a-t-il averti, ajoutant qu’il ne s’agit pas d’une guerre classique même si Daech et Al Qaïda ont été affaiblis. « Essayons d’être le plus efficaces possible et mettons en commun nos compétences pour envoyer un message fort : le terrorisme international sera combattu sur tous les fronts », a-t-il conclu.