Lutte contre le terrorisme : mise en place bientôt d’une force conjointe au Sahel

Mardi 7 Février 2017 - 12:05

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Réunis le 6 février à Bamoko, sous la présidence d’Idriss Deby Itno, président en exercice de l’Union africaine, les différents pays formant le G5 (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) ont convenu de créer une force pour combattre le terrorisme.

 

Prenant la parole, le président du G5 Sahel, le malien, Ibrahim Boubacar Kéita, a souligné l’importance de la réunion de Bamako au cours de laquelle les pays membres ont réaffirmé leur détermination à instaurer la paix dans l’espace commun. Pour cela, une lutte implacable sera menée contre les différents groupes terroristes qui écument la zone Sahel (Al Mourabitoune, Boko Haram, Al Qaeda au Maghreb islamique, etc.). « Nous voulons un monde de paix, un monde dédié aux seuls défis qui importent que sont le développement, la lutte contre les maladies, etc. Le G5 Sahel doit être une opportunité de développement pour nos pays », a-t-il déclaré.

« Le plus important pour nous est de mutualiser les moyens pour concrétiser les actions de développement au sein du G5 Sahel », a ajouté le président Keita. Il a, par exemple, cité le projet de création de « Air Sahel » pour développer le transport aérien au sein du G5 Sahel. Il a aussi mis l’accent sur l’emploi des jeunes, un moyen pour lutter contre l’émigration clandestine. Le président Kéita a aussi évoqué la stratégie intégrée du G5 Sahel et souhaité l’accompagnement des partenaires, notamment les Nations unies pour sa mise en œuvre.

Le président mauritanien a, pour sa part, félicité et encouragé le nouveau président du G5 Sahel à aller dans le sens de ce qui a été arrêté à la réunion de Bamako. Pour Mohammed Ould Abdel Aziz, le G5 Sahel n’est pas seulement axé sur la sécurité ou l’émigration clandestine, l’organisation prend en compte aussi le développement économique qui peut être la solution à plusieurs problèmes comme le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres pratiques illicites.

« Nous comptons sur l’accompagnement de nos partenaires (Union africaine et Nations unies) pour la réussite de ces objectifs du G5 Sahel qui sont très importants pour nos pays et au-delà le continent, voire le monde entier », a-t-il indiqué.

Quant au président du Niger, il a souligné que la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger est très importante pour que la paix règne de nouveau au Mali. Mahamadou Issoufou a expliqué que le sommet de Bamako a fait le bilan de la stratégie intégrée du G5 Sahel qui est soutenue par les Nations unies, l’Union africaine, l’Union européenne et la CEDEAO.

La réunion a été aussi l’occasion pour les chefs d’Etat d’avancer dans la mise en œuvre de la force conjointe du G5 Sahel dont la mission est de lutter contre le terrorisme et d’autres organisations criminelles. En effet, cette force conjointe aura besoin d’une résolution des Nations unies pour être concrètement opérationnelle.

Le nouveau président du G5 Sahel aura donc pour mission d’accélérer ce processus auprès du secrétaire général de l’ONU. Dès que cette étape sera franchie, le président nigérien souhaite que la force conjointe entame sa mission au nord du Mali, considéré comme le ventre mou du Sahel où se développe le terrorisme.

Yvette Reine Nzaba

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