Lutte contre le VIH/Sida : les experts de la santé échangent sur la mise en œuvre des politiques sanitaires et de financements

Lundi 6 Juillet 2020 - 14:45

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La vingt-troisième conférence de la Société internationale sur le Sida (IAS) s’ouvre ce lundi 6 juillet à San Francisco.

La réunion qui durera sept jours et se tiendra par vidéo-conférence connaîtra la participation active des chercheurs et experts œuvrant dans le domaine de la santé, des représentants des ONG et des partenaires au développement. Elle a pour objectif principal de faire le point sur les avancées scientifiques de l’épidémie du sida et des programmes de lutte contre la maladie, en vue de mettre sur pied de nouvelles stratégies de lutte pendant cette période critique de Covid-19.        

La Covid-19 a aggravé la situation épidémique du sida

S’appuyant sur les statistiques actuelles de la maladie, les organisateurs de cette rencontre ont signifié que cette année tous les programmes initiés dans le cadre de la lutte contre le sida ont pâti du fait de l’épidémie de la Covid-19. D’autant plus, qu’il s’agisse des systèmes de santé ou des financements, ils sont débordés et redirigés vers la nouvelle urgence liée à la Covid-19.

« Pour ce faire, plusieurs études devraient ainsi être présentées pour mesurer l’impact et l’ampleur du phénomène, notamment en termes de rupture et de difficultés d’accès au traitement », soulignent les organisateurs, en évoquant le fait que la pandémie de Covid-19 et les confinements des populations qu’elle a entraînés pourraient avoir des répercussions négatives et présenter un risque accru de contamination auprès de certaines populations surtout, les détenus et les usagers de la drogue.  

 Par ailleurs, compte tenu de la situation actuelle, pour les initiateurs de cette réunion, il faut avoir de l’espoir même si l'objectif de fin du sida prévu pour 2030 paraît être compromis à cause de la Covid-19, les efforts sont nécessaires pour y parvenir. Car, l’Onusida a l’ambition de voir le monde mettre fin au sida en 2030. Ainsi, pour y arriver, un objectif intermédiaire a été fixé et intitulé, "90-90-90" .

« Cela signifie que 90% des personnes malades doivent savoir qu'elles sont malades, 90% de ces personnes dépistées doivent avoir accès aux médicaments et enfin 90% de celles-ci doivent avoir une charge virale indétectable, c’est-à-dire un traitement correctement suivi qui fonctionne et ne les rend plus contagieuses. Parce que le traitement fait également office de prévention », précise encore les organisateurs, en spécifiant que cet objectif intermédiaire du 90-90-90 a été fixé pour cette année.

Ainsi, la conférence virtuelle de l’IAS sera une occasion propice de remettre tout à plat et de discuter sur les nouveaux politiques sanitaires et de financements. Mais, le deuxième élément limitant est le financement. Car, dépister sur le terrain, proposer des traitements et faire des mesures de charge virale au plus près des communautés demande des infrastructures et des moyens qui ne sont pas suffisants aujourd’hui.

« Si à l’échelle mondiale des progrès sont réalisés en termes de prévention ou de traitement, plusieurs éléments limitent cependant leur portée. Les populations clés restent ainsi toujours la première cible du virus », ont conclu les organisateurs.

Rock Ngassakys

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