Lutte contre les antivaleurs : les femmes du Congrès africain pour le progrès exigent la traque des voleurs des fonds publics

Mardi 30 Octobre 2018 - 16:15

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Les membres de l'organisation ont exprimé leur ras-le-bol contre la dilapidation des deniers publics, le 28 octobre à Brazzaville, lors de la sortie politique de leur mouvement, demandant  l'arrestation et la traduction, devant les tribunaux, de tous les présumés coupables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mouvement dénommé l'Organisation des femmes du Congrès africain pour le progrès (CAP) s'est exprimé à l'occasion de sa rentrée politique. Dans la déclaration lue par leur présidente, Pierrette Malonga, les femmes du CAP ne sont pas allées avec le dos de la cuillère. Elles estiment que trop c’est trop et militent pour que justice soit faite, afin que tous ceux qui, de près ou de loin, ont détourné l’argent du contribuable congolais répondent sévèrement de leurs actes inciviques.

 « L’Organisation des femmes du Congrès africain pour le progrès exige que soient traduits en justice tous ceux qui ont détourné les fonds publics, origine de la crise que nous vivons actuellement. Pour ce faire, nous exigeons du chef de l’Etat de prendre des mesures conservatoires, en suspendant ces derniers de leurs postes de responsabilités, en attendant que justice soit faite », ont-elles souligné dans leur déclaration.

Les femmes du CAP recommandent aussi au gouvernement de geler ces fonds dilapidés, entassés dans les paradis fiscaux pour les rapatrier au pays afin qu’ils servent utilement au fonctionnement régulier de l’Etat.

« C’est à cause du détournement de fonds publics que les Congolais croupissent dans une misère inouïe. C’est à cause de ce vol que les retraités ne sont plus payés depuis plus de seize mois, que l’université est fermée, que les étudiants n’ont plus de bourse et que les hôpitaux manquent de médicaments, au profit d’une infime minorité », ont renchéri les femmes du CAP dans leur mot collectif.

A l’occasion, elles ont présenté leur bureau national, dirigé par Pierrette Malonga, présidente chargée de l’orientation et de la coordination, suivie de Catherine Moundilou, qui occupe le poste de vice-présidente chargée de l’organisation.

Prenant la parole à l’occasion, le président du CAP, Jean Itadi, analysant la situation sociopolitique nationale, est revenu sur l’impérieuse nécessité de convoquer un dialogue national, une rencontre que l’opposition appelle de tous ses vœux depuis des années déjà.

« Nous attendons toujours la convocation du dialogue qui s’avère plus urgente que jamais. Je sais qu’il y a des possédants qui ont peur de leurs biens, pas toujours bien acquis, que des criminels ont peur des condamnations, que des victimes en colère ont peur de vengeance. Mais le Congo doit avancer, il faut que les murs de la haine et de la peur soient abattus. Pour que le pays s’en sorte, il faut qu’un esprit nouveau souffle dans les cœurs », a conclu Jean Itadi.

Rappelons que la sortie politique de l’Organisation des femmes du CAP s’est faite à l’occasion du quatrième anniversaire de ce parti, créé en 2014.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Le bureau national des femmes du CAP/Adiac

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