Maison d’arrêt de Pointe-Noire : dix mineurs réinsérés en cours de formation professionnelle

Mercredi 28 Août 2019 - 17:31

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Le programme « Projets innovants des sociétés civiles et coalition d’acteurs (PISCCA) » mis en place par l’ambassade de France a permis au REIPER, organisation de la société civile congolaise, de bénéficier d’un financement de 34 440 euros pour l’amélioration de la prise en charge sociale et éducative des mineurs emprisonnés.

Pour éviter les risques de récidive, l’équipe locale d’animation accompagne les mineurs incarcérés dans leurs parcours de réinsertion. En effet, le projet donne aux mineurs réinsérés auprès de leurs familles l’accès à une formation professionnelle (en conduite automobile, soudure…) qui leur permettra de devenir autonome et de s’intégrer dans la société. Ces formations sont prises en charge entièrement par le projet, et sont dispensées après leur séjour carcéral  avec l’accord des parents. Ces mineurs sont sensibilisés aux violences faites aux femmes, aux maladies sexuellement transmissibles. L’ONG « Actions de Solidarité Internationale - ASI » apporte au Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture(REIPER) un appui à ce propos.

Depuis octobre 2018, l’équipe locale du REIPER anime des activités visant à améliorer les conditions de vie conformément aux lois sur la protection des enfants en faisant donc respecter les droits des mineurs incarcérés. Ainsi, ce réseau, en étroite collaboration avec l’administration pénitentiaire fournit une centaine de repas par semaine soit quatre mille repas par an, des kits d’hygiène mensuellement (quarante kits d’hygiène par an), une prise en charge des soins de santé, des cours d’alphabétisation et des activités récréatives (musique, dessins, théâtre…). À Brazzaville, par ailleurs, le REIPER a mis en œuvre un projet pour accompagner les familles vulnérables, et prévenir la vulnérabilité des enfants avec l’appui de l’Union européenne.

Appui aux personnes vulnérables…

Avec le concours de l’Union européenne, le REIPER a mis en œuvre, depuis deux ans, le projet « Appui au développement des actions de prévention et d’assistance aux enfants vulnérables-ADAPAEV ».

Financé à 87,44 % par l’Union européenne, le projet ADAPAEV vise à développer l’autonomisation des familles pour prévenir et traiter les situations de rue chez l’enfant vulnérable, à améliorer la connaissance des droits de l’enfant au Congo, ainsi qu’à renforcer les capacités du REIPER. « De nombreuses familles ont aujourd’hui des difficultés à subvenir à leurs besoins et les enfants en sont les premières victimes. La première préoccupation quotidienne de ces familles est de parvenir à se nourrir. Malheureusement, lorsque les parents n’arrivent pas à subvenir à ce besoin primaire de leurs enfants, ceux-ci se retrouvent souvent dans la rue afin de satisfaire leurs besoins essentiels », explique la coordination nationale du REIPER. 

Sur la base d’un certain nombre de critères, le réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture  a identifié, par l’entremise des associations membres du réseau, environ soixante familles les plus vulnérables et plus particulièrement des femmes qui élèvent seules leurs enfants. Parmi ces familles identifiées, seules quinze (onze à Brazzaville et quatre à Pointe-Noire) ont été sélectionnées par l’équipe du projet pour suivre une formation professionnelle auprès des artisans. 

En rappel, le REIPER a été crée en décembre 2003 à Brazzaville. Il compte vingt-et-une associations spécialisées dans la protection des enfants. Actuellement ce réseau met en œuvre plusieurs projets financés par l’Union européenne, l’ambassadeur de France et l’Agence française de développement.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la Maison d'arrêt de Pointe-Noire où se tient la formation

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