Maladie à virus Ébola : 271 décès déjà enregistrés dans l'est du pays

Vendredi 7 Décembre 2018 - 12:30

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L'état des lieux de l'épidémie, la dixième du genre qui sévit en République démocratique du Congo, a été fait devant la presse, le 6 décembre, à Kinshasa par le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga.  

À ce jour, a indiqué le ministre de la Santé publique, quatre cent cinquante-huit cas de la maladie à virus Ébola ont été signalés dont quatre cent dix confirmés et quarante-huit probables. Parmi les cas confirmés, deux cent soixante et onze décès ont été enregistrés.

Le Dr Oly Ilunga a également révélé que quarante-quatre  agents de santé ont été contaminés et douze d'entre eux sont morts. Depuis que l’épidémie s’est déclarée  dans la partie est du territoire national, a indiqué le ministre, seules quatorze zones de santé sont  touchées et certains foyers restent actifs, à savoir Beni, Butembo, Katua, Kamunda et Mabalako.

Malgré cette situation épidémiologique, il a assuré que les équipes sur le terrain poursuivent  la riposte, procédant au traitement  avec la molécule au niveau des centres de traitement Ebola (CTE) et à la vaccination. Ce qui a permis la réduction à 40% du taux de mortalité. La vaccination, a-t-il fait savoir, est le moyen le plus  efficace pour briser  la chaîne de propagation du virus Ebola. Au total, a-t-il précisé, quarante-six mille personnes ont été vaccinées.

Le ministre de la Santé a estimé que les défis restent encore énormes, notamment ceux liés aux infections nocosomiales, à l’insécurité, à la mobilité et à la résistance de la communauté. Il s’est félicité, par ailleurs, du travail que les équipes abattent sur le terrain dans le renforcement des mesures de surveillance au niveau des zones transfrontalières. A ce sujet, les réunions se multiplient avec les autorités des pays voisins pour échanger les informations. Mais le risque de propagation est présent. C’est pourquoi il en appelle à la conscience de tous, surtout les candidats qui battent campagne dans cette partie du pays pour sensibiliser la population à pratiquer les mesures d’hygiène pour éviter la propagation du virus.

À une question de la presse, le Dr Oly Ilunga a souligné que les mesures sont prises en cette période des élections pour que la population exprime librement son devoir civique en allant voter. « Le ministère de la Santé publique collabore avec la Commission électorale nationale indépendante pour que l’épidémie ne soit pas une entrave aux élections. Nous allons protéger les citoyens le jour des élections, en mettant en place des mesures de désinfection des mains dans les sites de vote », a déclaré le Dr Oly Ilunga.

BL

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Santé publique lors de la conférence de presse

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