Mali : l’armée tue 7 jihadistes du Front de libération du Macina

L’opération s’est déroulée le soir du 28 octobre lors des affrontements avec l’armée malienne vers Mopti, au centre du Mali, dans une trentaine de km de la frontière avec le Burkina Faso,  dans la forêt de Tiébanda,  où les islamistes tentaient d’installer une base.

Aucune information n'a filtré sur l'identité des jihadistes et le mouvement auquel ils appartiennent mais  on sait depuis quelques mois, que des attaques et autres actes de violences perpétrés dans la région de Mopti sont attribués au Front de libération du Macina.

Le Front de libération du Macina est apparu  dans cette région au début de l’année 2015. Il serait dirigé par le prédicateur radical peul Amadou Koufa, recherché par les autorités maliennes. Ces affrontements sont intervenus alors que l'armée malienne a déclenché au début de cette semaine une opération d'envergure dans la région de Mopti visant à « traquer » les jihadistes et assurer la sécurité des biens et des personnes.

Le Mali face à la cybercriminalité

Parallèlement, le Mali fait face à un autre front contre le jihadisme. Celui de la cybercrimalité. Des pirates  connectés menant des attaques contre les réseaux informatiques prolifèrent.  Cette autre forme de criminalité vise les médias, les gouvernements et les entreprises. Pour y faire face à cette nouvelle menace mal connue, les autorités maliennes ont organisé récemment un colloque international

Les groupes terroristes utilisent Internet à des fins de propagande mais aussi de recrutement ou même de commandement sur le terrain. Il s’agit alors de protéger ou de surveiller l’ensemble des télécommunications du pays. Mais cette cybermenace n’est pas que terroriste, parfois elle  peut revêtir un visage frauduleux, dont les Etats africains refusent d’en parler.

Internet  est une source de revenus de réseaux de crimes organisés, de groupes armés, et de personnes isolées, permettant ensuite d’acheter des armes, de conquérir de plus grands territoires, et de consciences. Cet argent et les armes en provenance de Libye ont contribué à faciliter la rébellion au Mali en 2010, et continuent à alimenter les conflits aujourd’hui, selon les experts.

La fragmentation de la libye et l'insécurité généralisée

La fragmentation de la Libye et l’insécurité régnante ont eu un effet d’entraînement dans tout le Sahel et le Maghreb. Ces groupes ne manquent pas d’opportunités d’alliance pour: tirer profit ou racketter. Dans certaines régions, cette économie mafieuse surpasse sape la capacité de l’État à gérer les affaires, perturbe ou à sape le pouvoir et sa légitimité.

Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’arsenal du régime Kadhafi comptait 22 000 lance-missiles dont au moins 17 000 sont portés manquants et 400 sont partis dans le trafic avec certitude. On estime qu’entre 10 et 20 000 armes à feu libyennes ont rejoint le Mali, le Niger, le Tchad et le Soudan. Certaines estimations donnent des chiffres bien plus importants, parfois quadruplés, suite à la chute de l’armée libyenne et des institutions de l’État.