Mali : le procès du chef putschiste Amadou Sanogo s’ouvrira mercredi

Lundi 28 Novembre 2016 - 12:26

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Poursuivi pour « assassinat et complicité d’assassinat de militaires », le chef de l’ex-junte malienne Amadou Sanogo doit être jugé avec ses coaccusés à partir du 30 novembre à Sikasso, dans le sud du pays, dans le cadre du procès relatif à l’affaire des 21 bérets rouges disparus.

Après son coup d’Etat, notamment les mois qui suivirent, le chef putschiste et ses hommes ont été accusés de nombreuses violences à l’encontre des militaires chargés de la garde de son prédécesseur ainsi que d’hommes politiques, de journalistes et de membres de la société civile. Pour ce faire, Amadou Sanogo encourt la peine de mort. D’autres prévenus risquent également de lourdes peines puisqu’ils sont tous accusés d’enlèvement, d’assassinat de militaires dont les corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013.

Les avocats de la défense ne cessent de dénoncer la procédure, et ce, depuis le début de l’instruction du dossier. Ils ont même demandé en vain le report du procès. « Nous allons nous battre et défendre le dossier », a assuré l’avocat de la défense, dénonçant « des lois qui ont été violées » dans le cadre de cette affaire.

Certaines ONG de défense des droits de l’homme ont élevé leur voix pour demander un procès juste. C’est la cas d’Amnesty international qui souhaite que ce procès aboutisse à un réel résultat.

Au mois de décembre de l’année dernière, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako avait annoncé le renvoi aux assises de 18 militaires, dont le général Amadou Sanogo, ainsi que les généraux Yamoussa Camara, ancien ministre de la Défense, et Dahirou Dembélé, ex-chef d’état-major des armées, dans l’affaire dite des « Bérets rouges ». Ces militaires s’étaient opposés au putsch de mars 2012 conduit par Amadou Sanogo, alors obscur capitaine de l’armée, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. C’est pour avoir manqué à un contre-coup d’Etat qu’ils ont été pourchassés par les putschistes.

Les corps de ces militaires assassinés avaient été retrouvés en décembre de l’année suivante dans un charnier à Diago, près de Kati, qui fut le quartier général de Sanogo et de ses hommes.

Pour rappel, notons que l’officier Amadou Sanogo avait été promu général avant de tomber en disgrâce au terme d’une transition qui s’est achevée en août 2013 par l’élection du président Ibrahim Boubacar Keïta.

 

 

Nestor N'Gampoula

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