Marchés publics : le ministère des Travaux publics contrôle le matériel des sociétés adjudicataires

Le directeur des Travaux publics, accompagné des préfets des départements de la Cuvette-Ouest, de la Cuvette, du Pool, des Plateaux et la Lékoumou, était à Pointe-Noire le 18 octobre, où il a vu le matériel que l’une de ces sociétés venait d’acquérir.

La Sipam, car c’est d’elle dont il s’agit, a adressé une invitation au ministère de l’Équipement et des Travaux publics pour confirmer ses dires. En effet, la société forestière a acquis du nouveau matériel pour la continuité de ses chantiers.

Avec cette acquisition, l’entreprise compte achever les travaux qu’elle a commencés en respectant les engagements pris avec le gouvernement.

Les visiteurs ont constaté la présence de 24 camions-bennes de 22m³ ; 50 véhicules de liaison ; 20 excavateurs, dont une dizaine pour les remblais hydrauliques dans les endroits marécageux ; une vingtaine de véhicules-citernes destinés à transporter le carburant et l’eau, pour ne citer que ceux-là. La Sipam attend d’autres engins.

Cette visite à l’invitation de la société fait suite aux dispositions prises pour le bon suivi des travaux lourds engagés dans la République du Congo.

En effet, à la suite des journées portes ouvertes qu’il avait organisées, le ministère avait convoqué tous les opérateurs exerçant dans son secteur pour vérifier s’ils étaient éligibles aux métiers des travaux publics. Il avait été indiqué que pour bénéficier de l’agrément d’exercer, une société doit donner la preuve de ce dont elle dispose (siège, matériel suffisant, personnel qualifié et compétent). Le directeur de cabinet du ministre de tutelle a déjà visité les sièges des opérateurs à Brazzaville et à Pointe-Noire. À l’issue de cette première opération, le département a pu distinguer les vraies entreprises des fictives.

« Nous nous sommes retrouvés devant un opérateur de taille, la Sipam. Celui-ci a des engagements assez importants vis-à-vis du gouvernement […]. Les chantiers entamés doivent être réalisés et on ne doit pas abandonner les éléphants blancs. Cela est valable pour le bâtiment et la route », a déclaré le directeur des Travaux publics, Blaise Onanga.

Par ailleurs, il a précisé que la société possède déjà un parc d’engins réparti sur le territoire national. Sur 1 500 km de route retenus pour le département de la Lékoumou, 1 000 km reviennent aux sociétés forestières, dont la Sipam est chef de file.

Une autre invitation se trouve sur la table du ministère : celle de la CIB, chargée de réaliser la route Ouesso-Enyellé. Elle aussi présentera dans les prochains jours le parc d’engins qu’elle vient d’acquérir.