Matteo Renzi en Afrique de l’ouest en février

La visite avait été annoncée longtemps à l’avance, mais elle confirme un volontarisme africain sans pareil en Italie de la part de son Premier ministre. Pour la troisième fois en  un peu plus de deux ans à la primature, Matteo Renzi fait de nouveau le choix de l’Afrique comme partenaire privilégié. Ni les vicissitudes du terrorisme mondial, ni le ralentissement des affaires du fait notamment de la baisse des revenus pétroliers n’y ont rien fait. Après l’Afrique centrale (Mozambique, Congo-Brazza et Angola en juillet 2014); l’Afrique de l’Est (Kenya et Ethiopie en juillet 2015), le premier ministre aborde maintenant l’Afrique de l’Ouest.

Le premier février prochain en effet, il se rendra au Nigéria, au Ghana et au Sénégal. Annonçant cette autre tournée africaine de son Premier ministre, M. Carlo Calenda, vice-ministre italien du développement économique, qui avait joué les précurseurs en décembre dernier, n’avait pas fait mystère de la volonté de Rome de « primer » les économies dynamiques en Afrique, avec un accent particulier sur l’énergie. « Les points essentiels sur lesquels se focalisera l’action économico-commerciale italienne (pour les prochaines années) seront les secteurs de l’énergie dans les domaines aussi bien de la production que de la distribution du pétrole et du gaz, et dans les voies ferrées ».

Au cours de sa deuxième tournée africaine M. Renzi avait lui-même été très explicite. « L’Afrique est la plus grande opportunité qui se présente à l’Italie, malheureusement nous sommes victimes de décennies d’incuries et d’une approche parfois idéologique du continent africain. Au contraire, je reste persuadé que, dans les vingt prochaines années, l’Afrique sera à l’origine de bon nombre de phénomènes économiques ». En Italie où le Premier ministre fait l’unanimité sur son volontarisme politique, M. Renzi qui est aussi le chef de son parti de gauche (Parti démocratique) n’hésite pas à dire que l’Italie revient sur la scène internationale d’où elle avait été éjectée par les choix hasardeux de ses prédécesseurs, de gauche comme de droite.