Mbujimayi : Formation des journalistes sur le journalisme sensible au genreMardi 9 Mai 2017 - 20:29 Durant quatre jours soit du 8 au 11 mai, les journalistes de Mbuji mayi dans la province du Kasaï-Oriental et ceux des villes environnantes de la capitale diamantifère sont à l’école du journalisme sensible au genre. Cette formation organisée par l’Internews en partenariat avec l’Union congolaise de femmes des medias s’est fixée comme objectif amener les participants à développer une meilleure compréhension du concept genre ; sensibiliser les journalistes à l’intégration du genre dans leurs reportages et renforcer leurs capacités dans la promotion de la voix de la femme dans les médias. A l’issue de cette formation qui se voulait participative, les journalistes ont tout d’abord analysé leurs propres productions en tenant compte des principes d’un reportage sensible au genre et ensuite une descente sur terrain a été prévue pour lier la théorie à la pratique. Chacun ou chacune de journaliste a eu à se choisir un sujet et le développer selon les critères du reportage sensible au genre. Cette formation a été animée par Mme Blandine Lusimana de l’Union congolaise de femmes des médias et Lea Otshudi de l’Internews qui ont axé leurs interventions respectivement sur le journalisme sensible au genre et la participation politique de la femme dans les débats démocratiques. Selon les participants, cette formation leur a permis de comprendre qu’est ce que le journalisme sensible au genre et comment faire participer la femme au débat démocratique. Le tout pour contribuer à la promotion du genre dans tous les domaines de la vie notamment la politique. Pour Junior Ilunga, journaliste à la radio-télévision communautaire de Ngandajika : ‘’cette formation est très importante, car elle nous incite à sensibiliser plus la femme pour qu’elle se sente égale à l’homme en termes des droits et qu’elle puisse être présente dans tous les domaines de la vie. Pour relever ce défi, nous, les médias nous devons dans notre travail élaguer des stéréotypes et autres comportements qui ne favorisent pas la promotion du genre…’’ Godelieve Ngomba, journaliste à la radio Ditunga Ngandajika avoue quant à elle qu’elle ‘’avait un problème pour comprendre la différence entre le sexe et le genre’’ et à partir de cette formation, fait –t-elle savoir, je suis aujourd’hui en mesure d’établir nettement cette différence. ‘’J’ai aussi appris que dans mes productions je dois éviter de mettre en évidence des stéréotypes en posant des questions sexistes mais plutôt, je dois promouvoir la question du genre en mettant en pratique le journalisme sensible au genre’’. Au cours de cette formation, il a été expliqué aux participants qu’en dépit des efforts dans la promotion des droits de la femme, il est à noter que la participation de la femme dans les débats politiques reste faible et plusieurs raisons sont à la base de cette situation dont le manque du professionnalisme du journaliste dans la réalisation des reportages ; des émissions sensibles au genre. Des rapports sur le monitorage du genre dans les médias en RDC révèlent que la persistance des stéréotypes sexistes dans les productions médiatiques montre que les médias ne sont pas suffisamment sensibilisés aux différents aspects de la sexo-spécificité. D’où l’importance de cette formation, parce que les médias ont les moyens de participer au changement des perceptions et des mentalités au bénéfice de la lutte contre les inégalités liées au genre.
Aline Nzuzi Notification:Non |