Médias : la presse congolaise confrontée aux problèmes de financement

Mercredi 8 Juin 2016 - 18:30

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Les professionnels des médias publics et privés ont échangé le 7 juin, sur les maux que connait la presse congolaise à l’occasion de la deuxième édition du festival de films sur le journalisme sur le thème « une presse libre et responsable : socle de la démocratie »

La rencontre est organisée par l’Ambassade des Etats-Unis et le forum des journalistes bilingue au Centre d’information des Nations unies, avec le concours du ministère de la communication

 Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la liberté de la  presse célébrée le 3 mai de chaque année. La formation permettra aux participants d'echanger les expériences, en vue de contribuer au renforcement de leurs capacités.

Après l’ouverture des travaux par le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungala, en présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo la communication qui s’en est suivie a porté sur les défis de financement d’une presse indépendante au Congo. La communication a été faite par le président de l’Observatoire congolais des médias, Bernard Mackiza.

L’orateur a circonscrit sa communication sur le manque de financements, la liberté de presse au Congo et les obstacles rencontrés par celle-ci. Selon lui, la presse congolaise est confrontée au manque des capitaux, à la réduction du champ de la publicité, à l’irrégularité de parution des journaux et à bien d’autres maux.

Cette communication n’a pas laissé indifférents les participants qui se sont interrogés sur les états généraux de la presse, la gestion des entreprises de presse,  le financement promis par l’Etat etc.

Les états généraux de la presse s’appelleront désormais les assises nationales de la presse congolaise

Le président du Conseil supérieur de la liberté de presse, Philippe Mvouo s’est dit senti interpellé par les doléances des professionnels des médias. Selon lui la presse congolaise est malade, car elle nécessite une formation permanente.

Abordant la question du financement, Philippe Mvouo a indiqué : « l’Etat avait promis le financement de la presse mais le geste n'a été effectué qu’une seule fois. L’Etat avance des raisons sur la redevance audiovisuelle qui ne se limitait qu’à la Radio et Télévision publiques. Nous nous battons pour que ce financement soit élargi avant d’’indiquer qu’il avait demandé à la presse de se regrouper en entreprise ».

De son côté, le ministre Thierry Lézin Moungala a évoqué la difficulté rencontrée dans le recouvrement de la redevance audiovisuelle (RAV). Selon lui, cette RAV devrait être collectée à partir des factures des abonnés de la Société nationale d’électricité (SNE). Cette dernière ne l'a jamais rétrocédé à l’organe régulateur depuis 2003 jusqu'à nos jours.   

Les journées d'hier et d'aujourd'hui ont été consacrées à la projection des films. Le premier film intitulé Spotlight parle du rôle du journaliste qui a dévoilé les scandales d’abus sexuels commis par l’Eglise catholique, alors que le deuxième par contre examine la relation complexe entre l’activiste noire Stève Biko et le journaliste Donald Woods.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les professionnel des médias lors des échanges (crédit-adiac)

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