Médias : la radio prouve son utilité en situation d’urgence et de catastrophes

Mercredi 17 Février 2016 - 17:10

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Le point de presse organisé, le 15 février, au Cercle de Kinshasa en marge de la Journée mondiale de la radio, par l’Unesco, sous le patronage du ministère de la Communication et des médias, était une belle occasion de rappeler du reste qu’elle demeure le moyen de communication à faible coût le plus adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables.

Le panel des orateurs de la Journée mondiale de la radioCommunément célébrée en date du 13 février mais ramenée au 15 février à Kinshasa, la célébration de la Journée mondiale de la radio a prouvé à suffisance qu’elle est bien loin d’avoir perdu son prestige à l’ère du numérique. Ces affirmations d’Ivan Vangu ont corroboré les propos des trois précédents orateurs du jour qui, chacun selon sa sphère d’action, ont témoigné de l’efficacité de ce média. Au reste, mandaté par le ministre de la Communication et Médias pour livrer son adresse. Il a réaffirmé le fait que « dans une civilisation de l’oralité comme l’est de manière évidente la nôtre, la radio demeure une véritable porte ouverte pour la diffusion des nouvelles et messages à impact immédiat à destination de toutes les couches des populations, même les plus défavorisées et les plus éloignées ».

Circonscrivant le cadre de la rencontre, le représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo, a rappelé le rôle non négligeable de la radio en relevant son « impact de plus en plus important auprès des communautés touchées par des catastrophes et des situations d’urgence ». Propos sur lesquels a rebondi le chargé de communication du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), Sylvestre Tumba Mudingayi. « Dans une situation d’insécurité sanitaire, a relevé l’humanitaire parlant en connaissance de cause, la radio dans le cas d’Ébola ou de Zika tel que souligné a été importante dans la mesure où elle apprend aux populations à adopter de bons comportements, de bonnes pratiques d’hygiène ».

À Abdourahamane Diallo de souligner aussi la fonction primordiale qu’elle joue en RDC se constituant en véritable média de proximité. Ce sur quoi a renchéri le directeur de la division de l’information publique de la Monusco parlant de Radio Okapi. En effet, Charles Bambara a souligné ici que « la diffusion des émissions non seulement en français mais aussi dans les quatre langues nationales que sont le swahili, le kikongo, le lingala et le ciluba ont renforcé le sentiment d’appartenance à une même nation ». Et, qui plus est, d’ajouter : « Pour coller au thème de cette année de la Journée mondiale de la radio, il faut rappeler que Radio Okapi a couvert, au cours de ces quatorze années, toutes les crises, catastrophes d’État, surtout dans l’est du pays. Tremblements de terre, attaques récurrentes des groupes armés, détresses humaines dues aux pillages, incendies, vols, viols, etc. Et chaque fois, le leitmotiv de la radio était d’informer de façon indépendante, impartiale et professionnelle en gardant cet esprit de grand service public avec ce devoir d’utilité, se sachant redevable vis-à-vis de la population ».Une vue partielle de l’auditoire

Cinq messages-clés

 Ivan Vangu a conclu le propos du jour attestant dès lors que «l’histoire contemporaine est riche d’exemples qui démontrent l’éminent rôle joué par la radio dans l’émancipation des peuples, la prévention des risques et dans les alertes, sans oublier la transmission des codes qui ont permis de sauver des vies humaines individuellement ou collectivement ».

Il convient de souligner que la célébration de la Journée mondiale de la radio dont le thème générique était : « La radio en situation d’urgence et de catastrophes » s’était articulée définitivement sur cinq messages-clés. À Savoir de prime abord que « les situations d’urgence ou de catastrophes ne doivent jamais remettre en cause la liberté d’expression ni la sécurité des journalistes ». À cela s’ajoute le fait que «  la radio soutient les survivants et les personnes vulnérables. Mais que leur droit à la vie privée doit être respectée en cas de catastrophe ». Et il est indéniable que «  la radio a un réel impact social et offre un accès à l’information. Le droit des personnes à l’information doit être protégé ». De fait, « la radio sauve des vies ». Mais pour ce faire, «  l’accès immédiat aux fréquences radio est essentiel. Ces fréquences doivent être protégées en situation de catastrophe ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le panel des orateurs de la Journée mondiale de la radio Photo 2 : Une vue partielle de l’auditoire

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