Médias : le CSLC vulgarise les "Actes des assises de la presse congolaise"

Samedi 25 Mai 2019 - 17:15

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Sept mois après la tenue des états généraux de la presse congolaise en octobre 2018 à Brazzaville, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philipe Mvouo, à la tête d’une forte délégation, a organisé un atelier de restitution, le 24 mai, à Pointe-Noire.

Devant les responsables de près de quarante organes de presse de la capitale économique, les journalistes et  les autorités locales, Philippe Mvouo a exprimé sa satisfaction et l’intérêt de la tenue de la rencontre. « Aujourd’hui est un jour rare pour la presse de Pointe-Noire et du Kouilou, rare en ce que son contenu, du moins celui que nous lui donnons, fait son exception, comparé aux nombreux jours passés, égrenés pendant des années. En effet, rarement  le Conseil supérieur de la liberté de communication a organisé des forums, des focus, des ateliers ou des séminaires en faveur des professionnels de l’information  et de la communication de ces deux départements », a-t-il souligné.

Philipe Mvouo a souligné que les assises de la presse congolaise ont été organisées dans le but de revaloriser la profession du journalisme au Congo. En effet, pour aider à l’appropriation de leur philosophie, des actes dits "Actes des assises" ont été  édités et sont en train d’être vulgarisés. « Du fond de notre conscience et du haut de nos responsabilités partagées et individuelles, nous sommes interpellés sur la problématique de la qualité de la presse de notre pays et de la cause du journaliste congolais. Cela appelle donc de nous un nouveau regard sur nos médias et sur le travail de nos journalistes. Nous allons remettre ces actes à tous les médias pour s’en approprier », a-t-il ajouté.

Soulignons que cette restitution a été animée par deux éminents conférenciers, à savoir le Pr Ludovic Miyouna, conseiller en communication du président du CSLC, qui a édifié les professionnels de l'information sur les défis de la communication, et Jean Clotaire Yimbou, journaliste à "Présence économique", qui a parlé des arnaques et le journaliste.

Le premier intervenant, pendant plus de trente minutes, édifié l’assistance dominée par ses anciens étudiants à l’Université Marien-Ngouabi. Il a, cependant, rappelé aux journalistes que la communication a atteint une nouvelle dimension inséparable de l’homme avec l'arrivée de l’internet et du numérique. "Aujourd’hui, on assiste à des nouveaux médias, une nouvelle révolution à la fois industrielle, technique et technologique qui nous met en face de plusieurs défis. Et ces médias alternatifs nous amènent à nous interroger sur l’avenir  de notre presse », a-t-il laissé entendre. C'est pourquoi il a invité les professionnels de l’information à se référer aux textes publiés par le CSLC. Le Pr Ludovic Miyouna a, par ailleurs, demandé à la presse audiovisuelle de moderniser son savoir-faire.

De son côté, Jean Clotaire Yimbou a fait savoir que l'arnaque est un délit. "Ces mauvais comportements ont commencé à polluer la crédibilité de nos rédactions après les fameuses guerres, notamment par la divulgation des avis de recherche des prétendus disparus pour permettre à ces derniers de régulariser leur situation à l'étranger, à travers des coupures de presse, des communiqués de radio et de télé. Nous avons mis la main dans la confiture et voilà que les mouches nous pourchassent ", a-t-il dit, avant d'appeler les journalistes à la loyauté et à la responsabilité.

Avant ces exposés, le secrétaire administratif du CSLC, Théophile Miété Likibi, a fait la synthèse des assises de Brazzaville. Selon lui, plusieurs recommandations ont été adoptées parmi lesquelles la création d’une messagerie de la presse et d’une agence de publicité. S’agissant des résolutions, les participants ont retenu la création d’un comité de suivi des accords des assises de la presse composé de onze membres. A l’issue des échanges entre les membres du CSLC et les professionnels des médias de Pointe-Noire et du Kouilou, ces derniers ont remercié le président de leur organe régulateur pour l’organisation de cette activité qui leur a permis de prendre conscience afin de mettre en application l’éthique du journalisme. Clôturant les travaux, Philipe Mvouo a annoncé l’organisation sous peu d’un atelier de recyclage des journalistes de Pointe-Noire et du Kouilou.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

1- Une vue de l'assistance/Adiac 2- Les conférenciers/Adiac

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