Médicaments contrefaits : les dépôts pharmaceutiques illégaux sommés de fermer

Lundi 25 Septembre 2017 - 18:30

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Le président du Syndicat national des pharmaciens du Congo (Synaphac), le Dr Boniface Okouya, a annoncé le 21 septembre la fermeture de tous les dépôts pharmaceutiques illégaux sur l’ensemble du territoire national.

La fermeture pure et simple de ces dépôts illégaux sera exécutée par la direction générale de la santé et les pharmaciens, a expliqué Boniface Okouya. Selon lui, plus de 450 dépôts pharmaceutiques illégaux vendent des médicaments sur le sol congolais. Ces produits sont fabriqués au Nigéria , dans les pays limitrophes, en Inde et dans bien d’autres pays.

À cet effet, les pharmaciens sont en train d'identifier tous les dépôts illégaux pour lutter contre le phénomène de vente illicite de médicaments. La première action à entreprendre est d’utiliser tous les canaux traditionnels par l’intermédiaire du ministère de la Santé et de la population pour faire des propositions et lui rappeler ses engagements.

La vente illicite des médicaments a toujours été le combat des pharmaciens parce que le métier est exercé par des personnes qui n’ont pas le diplôme de technicien supérieur.

Selon lui, pour lutter contre ce fléau, le Congo doit créer un comité national interministériel de lutte contre les faux médicaments; un laboratoire national de contrôle de médicaments, ainsi qu’une commission d’homologation des médicaments. « La prolifération des médicaments contrefaits concerne toute la planète entière. Les médicaments illicites engendrent plus de 800.000 morts enregistrés dans le monde entier. Il faut joindre les efforts pour jouer pleinement cette lutte », a déclaré Boniface Okouya.

Au terme de ses propos, il a félicité l’implication des chefs Etat africains dans la lutte contre les faux médicaments. Le président du Synaphac a rappelé que le chef d'Etat congolais avait proposé à ses pairs africains la création de l’Agence africaine de lutte contre les faux médicaments en janvier 2017, lors du sommet de Kigali, au Rwanda.

Il a été également parmi les six chefs d’Etat africains à avoir signé l’appel de Cotonou en octobre 2009, qui consistait à encourager des professionnels de la santé et administrations à coopérer en vue de créer des conditions législatives et normatives permettant de lutter contre les faux médicaments.

Signalons que le Dr Boniface Okouya s' est ainsi exprimé à la suite de la déclaration faite par le président de la République du Congo à la 72ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

photo : le Dr Boniface Okouya (adiac)

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