In memoriam : bon voyage chevalier !

Jeudi 25 Janvier 2024 - 19:17

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Un post qui semble irréel, un message que l’on espérait ne pas voir et ne pas avoir vu annonçant le décès de Philippe Édouard, dans la nuit du 20 janvier dernier. Philippe Édouard n’est plus. Les témoignages et les marques d’affection s’enchaînent, l’on peine à réaliser, le chevalier s’en est allé.

« Les artistes ne meurent pas » dit la maxime. Mais parfois, il y a une rupture. Une voix que l’on n'entendra plus, des gestes et un entrain que l’on observera plus, des attitudes et des manières qu’on ne contemplera plus, des yeux dans lesquels les nôtres n’auront plus le plaisir de plonger, des analyses et des prises de position qui ne seront plus faites, des articles et des portraits qui ne paraîtront plus sous cette signature que l’on aura tant chérie et admirée, célébrée.

Comment concevoir que l’un de nous, une lumière dans le réseau des âmes se soit éteinte ? Si Philippe a, au cours de sa vie, porté plusieurs casquettes, présenté plusieurs facettes de son esprit, il aura sans doute marqué beaucoup de monde sous celle de journaliste pour Les Dépêches du Bassin du Congo.

Fervent défenseur de la culture, la vraie, l’authentique, la rare, l’unique, il sortait des sentiers battus et nageait souvent à contre-courant sur la manière de faire de la musique et de la proposer au public.

Philippe Édouard avait une dent contre le game, et prônait, au mieux de sa plume, l’art en général et la musique qui ne courait pas la rue, ne faisait pas le trottoir, mais celle qui était comme l’épouse faire-valoir et maîtresse de maison, digne, humble, vertueuse et douée, un elixir pour l’âme.

Portraitiste de talent, il savait mettre en lumière les pépites de ses trouvailles avec brio et amusement. Philippe Édouard savait manier les mots tel un chevalier manie l’épée.

Se revendiquant indépendant et fier de sa liberté, quoi qu’elle lui coûtait parfois, Philippe était un amoureux de la vie qui a laissé au monde un niveau d’excellence dans son art, dans sa filiation naturelle et spirituelle qui reste de l’ordre d’un cadeau rare et précieux.

L’on aura su apprécier vos talents, chevalier, cela a été un honneur de servir à vos côtés. Puisse votre voyage de l’autre côté être sans encombre et puissiez-vous trouver une place et l’une des plus belles dans la céleste félicité.

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

Philippe Edouard/DR

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