Message du chef de l’Etat à la nation : réactions des personnalités

Dimanche 31 Décembre 2017 - 11:16

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Pendant près d’une heure, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a fait, le 30 décembre à Brazzaville devant le parlement réuni en congrès,  le tour d’horizon du fonctionnement des différents secteurs d’activités de la nation. Après ce discours, les parlementaires et autres personnalités du gouvernement et de la société civile nous ont donné leur appréciation.

Pascal Leyinda, député « Le chef de l’Etat a abordé plusieurs aspects de la vie de notre pays. En cette période de crise, il a pris le soin de relever qu’elle n’est pas une fatalité et devrait nous aider à changer nos comportements par la lutte contre les antivaleurs. Par ailleurs, il a rappelé aux parlementaires que nous sommes que nous devrions mettre en place des commissions d’enquête sur les questions d’intérêt national.»

Aimé Ange Wilfrid Bininga, ministre de la Justice : « Nous sommes une société organisée et il est normal que le règne du droit soit le partage de l’ensemble de nos compatriotes. C’est pour cela que le président de la République a rappelé les principes devant gouverner la marche de la nation dans le cadre de la nouvelle République, notamment la lutte contre les antivaleurs et l’imputé, ainsi que la distribution de l’ordre de justice à tous les Congolais. »

Bonaventure Boundzika, député : « Nous sommes heureux que le chef de l’Etat ait salué la conclusion de l’accord entre le gouvernement et le pasteur Ntoumi. Nous souhaitons que le processus de paix dans le Pool parvienne à son aboutissement heureux. Nous avons été content de constater que le président de la République a recadré la notion de rupture maladroitement exploitée par les Congolais, en l’assimilant à la crise financière alors que Denis Sassou N’Guesso, le déclarant, faisait allusion au changement de mentalités. Le chef de l’Etat a abordé un point important sur le contrôle de l’action gouvernementale par les députés afin d’éviter quelques débordements de l’exécutif. »

Pascal Tsaty Mabiala, chef de l’opposition et député : « Je note un rétropédalage pathétique du président sur la question de la crise du Pool.  Le chef de l’Etat a fait des annonces sans trop appuyer sur la crise que traverse le Congo actuellement.  En ce qui concerne les discussions avec le FMI, il est resté trop évasif sans décliner des mesures précises. Je ne vous apprends rien, car le chef de l’Etat ne fait pas des constats ; mais il sanctionne. Si vous avez des directeurs généraux qui restent vingt ans à un poste, ils tombent dans la routine et la corruption.  Le président de la République ne pense pas à les remplacer. Je ne suis pas sceptique sur la mise en œuvre de ces annonces mais j’en suis dubitatif. Nous attendons de voir leur traduction dans les faits. »

Jean Jaurès Ondelé, député, président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle : « On ne peut pas parler de rétropédalage pour la crise du Pool. Après plusieurs tentatives pacifiques de ramener la paix dans ce département engagées par le gouvernement, le chef de l’Etat souhaite que les cadres de cette partie du pays s’y impliquent véritablement pour le retour de la paix. En outre, le président de la République a raison de nous interpeller sur le contrôle de l’action gouvernementale pour nous mettre la puce à l’oreille, sachant que cela relève, entre autres, de nos missions parlementaires. »  

Céphas Germain Ewangui, société civile : « Nous notons en bonne partie notre satisfaction. Le chef de l’Etat a rappelé les fondamentaux essentiels pour le fonctionnement d’un Etat. Il a interpellé toutes les forces vives du Congo en insistant qu’en dépit de toutes les difficultés financières et économiques, notre pays a des potentialités et atouts lui permettant de se relancer sur tous les plans. Cela ne peut être possible que si la population se mobilise et intériorise un certain nombre de principes essentiels pour la construction et le développement d’une nation, à savoir la lutte contre les antivaleurs, l’amour du travail, l’honnêteté, etc. On a l’impression qu’au Congo, l’impunité est consacrée. Le chef de l’Etat a interpellé les responsables de la justice à ce sujet. Le président a fait des annonces importantes, il reste aux autres institutions compétentes de prendre la relève pour leur mise en musique. »    

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Wifried Aimé Ange Bininga Jean Jaures Ondelé

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