Micro-finance : un séminaire-atelier sur le processus de la mise en place d’une Coocec en RDC

Jeudi 16 Juin 2016 - 17:25

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Cette activité organisée par la Mutuelle d’épargne et de crédit Initiative pour le développement communautaire Eyano (MEC IDECE), en partenariat avec l’ONG belge TRIAS et APROCEC, vise à mettre en place une Coocec viable et pérenne dans le pays.

Des représentants de Coopératives d’épargne et de crédit (Coopec), des Coopératives centrales d’épargne et de crédit (Coocec), du Fonds national de la micro-finance et des ONG, en plus de ceux de la Banque centrale du Congo (BCC), participent, du 16 au 17 juin, dans la grande salle de la paroisse Ste Thérèse, à N’Djili, à un séminaire-atelier axé sur le processus de la mise en place d’une Coocec en RDC. Ces travaux organisés par la Mutuelle d’épargne et de crédit Initiative pour le développement communautaire Eyano (Mec Idece), vise la mise en place d’une Coocec viable et pérenne en RDC.

Ce séminaire prône, en effet, la promotion d’un réseautage des Coopec, pour plus d’efficacité. Pour l’organisateur, comme l’a souligné le président du Conseil d’administration (PCA) de la Mec Idece, Paul Bonda Loseme, cette réflexion permettra de partager les expériences et de concevoir les stratégies à adopter en vue des réseaux des Coopec forts et stables dans le pays. « En cette période charnière où l’autorité pense à la fusion des Coocec comme une solution pour leur stabilité et leur pérennité, cet atelier qui veut réfléchir sur ce sujet tombe à point nommé. Fédérer nos énergies, nos ressources à travers une Coocec, en vue de faire face aux nouvelles réalités qui se dessinent devant nous, devient, à l’heure actuelle un impératif », a-t-il souligné.

Paul Bonda Loseme qui a, en effet, souligné les différents échecs du passé des réseaux Coocec en RDC, a pensé qu’il fallait, pendant ces deux jours de travaux, scruter, au vu de l’expérience et de l’expertise des uns et des autres, des pistes qui peuvent aider à mettre en place une Coocec sur des bases solides en vue de sa viabilité et de sa pérennité, étant donné qu'en cette période où l’intérêt des banques à exploiter le secteur de la micro-finance est de plus en plus croissant et où le maintien des Coocec encore atomisées avec des ressources financières, matérielles et humaines limitées, s’avère hypothétique, dans le nouvel environnement qui se pointe à l’horizon. « Réfléchir pourquoi ces Coocec ont failli et ce que l’on peut faire pour mettre en place une Coocec viable en tenant compte de l’expérience du passé. Et nous voulons aussi être enrichis par les Coocec existantes, qui sont appelées à nous livrer les difficultés qu’elles rencontrent et les avantages qu’elles donnent à leurs membres », a-t-il admis.

Parlant de ce séminaire, le directeur-pays de TRIAS, Jean-Loïc Guieze, a noté que la création d’une Coocec représente beaucoup d’avantages pour le système coopératif en micro-finance. « Les institutions de micro-finance gagnent du terrain sur le système coopératif pour les problèmes de gouvernance, de vision, de compétence dans le secteur des Coopec. La mise en réseau de plusieurs coopératives encadrées par une régulation sérieuse de la part de la banque centrale permet de consolider le secteur de coopérative et de micro-finance, en jouant sur plusieurs tableaux : celui de contrôle de risques-aussi bien dans le fait de partager les outils de contrôle de risques au sein du réseau mais aussi par le fait que la banque centrale met en place des régulations plus strictes pour les réseaux de coopératives », a-t-il dit. A l’en croire, cela les force à être plus attentives au contrôle de leurs risques. Alors que le deuxième aspect, selon lui, ( soutenu par l’obligation d’avoir au moins 7 coopératives, pour créer une Coocec), est le fait que travailler avec un réseau a un impact beaucoup plus fort pour les entrepreneurs qui vont bénéficier de ce réseau.

S’appuyer sur les expériences du passé

Pour arriver aux résultats attendus, un agenda fourni a été constitué. Selon ce programme, à la première journée, en plus des mots de bienvenu et d’ouverture qui recadrent cette activité, prononcés par le PCA de la MEC IDECE et le directeur-Pays de l’ONG belge TRIAS, Jean-Loïc Guize, dont l’association appuie une micro-finance à vocation sociale, qui vise les populations défavorisées, les participants ont suivi l’exposé du représentant de la BCC sur les Conditions légales pour la mise en place d’une Coocec en RDC. Dans le partage d’expériences, ils ont également suivi des exposés des directeurs généraux de la Mecreco et de la Coocec Kivu, qui ont planché sur les forces, faiblesses et pistes de solutions pour l’organisation et le fonctionnement d’une Coocec.

La deuxième journée, plus pratique, est consacrée aux travaux en atelier. Le premier panel devra tabler sur les causes d’échecs des Coocec en RDC (conséquences et pistes des solutions), organigramme d’une Coocec et relation entre l’Aprocec et la Coocec. Alors que le deuxième panel se penche sur le processus de la mise en place d’une Coocec, les profils des membres de la future Coocec ainsi que les services de la Coocec envers les Coopec.

Après la présentation et l’adoption des rapports des ateliers, les participants devront établir un plan d’action regroupant toutes les activités à réaliser jusqu’à l’assemblée générale constitutive de la Coocec.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photos: les participants, lors des travaux/Photo Adiac.

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