Migrations: un ultimatum de deux mois aux étrangers installés en RDC pour se mettre en règle

Lundi 27 Mai 2019 - 17:30

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Parmi les conditions rappelées par la Direction générale des migrations (DGM), il y a notamment la preuve de résidence personnelle et les revenus conséquents.

Une réunion  s'est tenue le week-end dernier à la Maison de la France à Kinshasa, avec la communauté des étrangers établis en République démocratique du Congo (RDC). Au cours de celle-ci, le directeur général des migrations, Roland Kashwantale, a donné des nouvelles directives pour les étrangers résidant dans le pays, les exhortant à remplir ces conditions exigées par la loi relative à la police des étrangers. « Ces mesures sont la matérialisation des résolutions prises par les nouveaux dirigeants afin de moderniser et structurer les services », a-t-il expliqué.

A en croire le directeur général des migrations, il s’agit, pour tout étranger établi en RDC, de posséder la preuve de résidence personnelle et la justification des revenus suffisants pour couvrir son séjour dans le pays.  « Un étranger, selon les dispositions de la loi, doit justifier des moyens de subsistance suffisants et honnêtes. Parmi ces moyens, il y a le logement. Le deuxième moyen, c’est avoir sa rémunération intégralement versée à travers une banque locale. Cela va permettre d’éviter des évasions fiscales et à l’Etat d’avoir les moyens de contrôle », a indiqué Roland Kashwantale sur les ondes de la radio onusienne. Au-delà de la rémunération des étrangers, a-t-il signifié, il y avait des implications d’ordre fiscal.

Notons que parmi ces conditions imposées par la loi congolaise, il y a également l’obligation, pour les étrangers établis en RDC, de posséder, avant de travailler, la carte délivrée par la Commission nationale de l’emploi pour étranger. « Aucun étranger ne peut travailler, pas un seul jour, sans sa carte de travail », a insisté Roland Kashwantale Chihoza.

En ce qui concerne l’obtention de cette carte, le directeur général de la migration a expliqué que l’employeur devra introduire auprès de ladite commission un dossier contenant un certain nombre d’éléments dont le formulaire de la lettre de transmission, le formulaire de l’état nominatif du personnel étranger, le projet de contrat de travail, le curriculum vitae du travailleur, etc. Ainsi, tout employeur qui souhaite embaucher un travailleur étranger en vertu d’un contrat de travail sera également appelé à solliciter et obtenir une carte de travail au bénéfice de ce dernier.

Une résidence connue et certifiée

Roland Kashwantale a poursuivi qu'un étranger vivant en RDC doit détenir, dans le cadre de la preuve de résidence personnelle, un contrat de bail validé par les services de l’habitat et certifié par le préposé de la DGM de la commune de résidence, tout en sachant qu’aucune pratique de colocation n’est tolérée. « Les étrangers qui viennent en RDC doivent présenter la preuve d’une résidence individuelle et officielle par la production d’un contrat de bail visé par le préposé de la DGM de la commune, après vérification de l’authenticité dudit contrat, ou d’un titre de propriété. Il doit avoir un compte bancaire local et fournir une attestation ou un révélé bancaire des six derniers mois », a-t-il insisté.

La DGM, qui menace des poursuites et d’expulsion les récalcitrants, a, par ailleurs, accordé un moratoire de deux mois à ceux qui ne sont pas en ordre pour se mettre en règle vis-à-vis de l’État congolais, avant l’opération de contrôle. Combien d’étrangers y-a-t-il en RDC ? Quelles sont leurs activités réelles ? Combien parmi eux sont en règle avec les lois du pays ? sont autant de questions auxquelles la DGM veut désormais répondre.

Lucien Dianzenza

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