Mines d’Afrique : le Canada plaide pour la mise en valeur du secteur

Mardi 17 Décembre 2013 - 14:34

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À l’occasion de la 3e conférence des ministres en charge des ressources minières, qui s’achève ce mardi 17 décembre à Maputo, au Mozambique, la secrétaire parlementaire canadienne du ministre du Développement international et ministre de la Francophonie, Lois Brown, a souhaité qu’un appui mérité soit apporté à la mise en valeur durable des ressources naturelles afin de réduire la pauvreté en Afrique

« La création d’une croissance économique durable menée par le secteur privé, est le principal moyen de briser le cycle de la pauvreté, a indiqué Lois Brown. S’il est géré de la bonne manière, le secteur de l’extraction peut apporter des revenus substantiels aux gouvernements. Par la suite, ces derniers peuvent réinvestir dans les infrastructures et les services essentiels, dont la santé et l’éducation. Cela peut également profiter aux entreprises locales, ce qui favorise la création d’emplois », a-t-il poursuivi.

Organisées par l’Union africaine depuis le 13 décembre, ces assises ont donné lieu au lancement du Centre africain de développement de l’industrie minière, une initiative pour laquelle le Canada est le principal donateur. Un débat d’experts sur les moyens de mettre à profit la « Vision minière pour l’Afrique » a dominé les travaux. Par ailleurs, une table ronde sur l’autonomisation économique des femmes en Afrique, réunissant des chefs d’entreprise et des dirigeants communautaires africains et canadiens, a permis d’échanger sur les défis à relever dans ce domaine.

Approuvée en février 2009 pendant un sommet de l’Union africaine, la « Vision minière pour l’Afrique » cherche à utiliser les ressources minérales de l’Afrique comme outil de transformation économique et sociale et appuie le développement transparent, équitable et optimal des ressources minérales de l’Afrique.

Dans l’ensemble, les différentes rencontres organisées dans le cadre de la conférence de Maputo ont permis de resserrer la collaboration entre les délégations d’une part, et entre le Canada et l’Afrique d’autre part, pour exploiter de façon durable, au profit de la population, l’immense potentiel que recèlent les ressources naturelles du continent.

La Conférence des ministres responsables de la mise en valeur des ressources minérales est devenue une tribune de premier plan où les dirigeants africains peuvent aborder des questions liées au développement de ce secteur sur le continent. Elle vise à promouvoir le développement durable en Afrique. La participation du Canada à ces assises cadre avec l’engagement du pays à aider les nations africaines à maximiser les avantages qu’elles peuvent tirer du secteur de l’extraction et à s’assurer que les revenus ainsi obtenus sont utilisés pour améliorer la qualité de vie globale de leurs citoyens.

En janvier 2013, le gouvernement du Canada avait annoncé qu’il versait 15,3 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer le Centre africain de développement de l’industrie minière par l’entremise de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Selon un communiqué, l’engagement pris par ce pays d’aider les États africains « à optimiser les retombées de leur secteur de l’extraction contribue à faire en sorte que ces retombées soient bénéfiques aux populations et qu’elles améliorent leur qualité de vie en général ». Le Canada, il faut le souligner, entend faire de la croissance économique durable en Afrique l’une de ses priorités. Ses autorités estiment que « la mobilisation des ressources, des compétences et des capacités d’innovation du secteur privé contribue à réduire la pauvreté partout dans le monde ».

« Le soutien du Canada au Centre africain de développement de l’industrie minière permettra d’offrir des conseils stratégiques aux pays africains sur la façon de gérer, de manière durable et transparente, leurs ressources naturelles, a relevé Lois Brown. Il s’agira d’élaborer des codes, des lois et des systèmes fiscaux clairs et uniformes pour l’industrie minière, lesquels faciliteront tant les investissements que la participation des entreprises locales au développement du secteur de l’extraction », a-t-il conclu.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula