Ministère de la Culture et des arts : les décisionnaires réclament leur intégration à la fonction publique

Samedi 14 Mars 2015 - 16:15

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Le personnel décisionnaire qui affiche son impatience d'être intégré à la Fonction publique évoque une politique de deux poids deux mesures ne comprenant pas le sort qui leur est réservé vu. Une impatience qui va grandissant  alors que les portes du ministre de tutelle leur sont fermées.

« Nous avons mis en place un comité qui a pour mission de gérer l’intégration de tous les décisionnaires restant au niveau du ministère de la Culture et des arts. Nous avons compris une chose, depuis le quota de 2013-2014 la plupart de nos collègues ont été intégrés. En cette année 2015 nous sommes délaissés à nous-mêmes. En dehors de l’intégration, nous vivons le calvaire : rabais de salaires à 50.000 FCFA après chaque trimestre et coupure de salaires pour certains au niveau des directions centrales. Je suis moi-même victime bien que j’émarge », explique Pierre Yannick Bayonne, le président de ce collectif.

C’est parce qu’ils n’arrivent pas à rencontrer le ministre de tutelle afin de trouver un palliatif à cette situation qui perdure et qui devient désastreuse que ces agents décisionnaires, réunis au sein d’un collectif. Et d'ajouter qu’ils ont déposé une lettre au niveau du cabinet du ministre de tutelle. Objectif : informer le ministre. Mais chose curieuse, la première lettre d’information a été enregistrée, mais la seconde demandant l’audience avec le ministre de la Culture et des arts n’est pas arrivée à destination. Elle a été rejetée sous prétexte qu’ils n’auraient pas respecté les normes administratives. Le collectif s’indigne qu’aujourd’hui la hiérarchie reconnaisse qu’il y a des normes administratives qu’il faut respecter alors qu’en 2013-2014, ils n’avaient jamais respecté les mêmes normes.

« Les normes qu’ils nous demandent de respecter, c’est de repartir dans nos directions respectives pour rencontrer nos directeurs. Et à ces directeurs de plaider pour nous. Alors que depuis que les décisionnaires existent au ministère de la Culture, aucun directeur ne s’est préoccupé pour plaider la cause de ses collaborateurs. Nous sommes en train de nous rendre compte que beaucoup des choses se passent au niveau du ministère de la Culture qui échappent au ministre, parce que bloquées quelque part. Nous sommes marginalisés. À la date d’aujourd’hui, nous sommes à trois mois d’impayés. C’est pourquoi après nous avoir refusé l’audience, nous avons pensé de nous rapprocher de la presse pour étaler les faits. »

Autres plaintes : le ministère de la fonction publique fixe un quota et au ministère de la Culture et des arts, ce sont les parents disséminés çà et là qu’on intègre à la place des ayants droit.

Notons que ce collectif a écrit des lettres d’informations et déposées auprès des : ministre d’État- directeur de cabinet du chef de l’État ; ministre d’État- ministre du Travail et de la sécurité sociale ; ministre d’État- ministre de l’Économie, des finances, du plan, du portefeuille public et de l’intégration ; ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits humains ; ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’État ; au médiateur de la République ; au commandant de la Gendarmerie nationale ; au directeur général de la police et à la direction générale de la sécurité territoriale.  

Bruno Okokana