Minoterie nationale et industrie du sucre : trois maux rongent les deux secteurs

Lundi 30 Septembre 2019 - 12:00

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La concurrence déloyale, la contrebande et la corruption sont les fléaux qui gangrènent les deux domaines, ne résistant que grâce à des mesures de limitation et d’interdiction de l’importation de la farine et du sucre blanc sur le territoire national. 

Un arrêté du ministère du Commerce extérieur  daté du 30 avril 2018 suspendait, pour une durée de six mois, l’importation du sucre blanc et de la farine de froment dans la partie ouest de la République démocratique du Congo. Une dérogation spéciale pour toute importation initiée avant la signature de l’arrêté allait être accordée. Dernièrement, ce texte a évoqué lors d’une réunion d’évaluation du ministère du Commerce extérieur avec les cimentiers, les autres bénéficiaires de la mesure.

Le week-end dernier, c’était au tour de la minoterie nationale et de l’industrie du sucre d’échanger avec la ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandula. Concernés par l’arrêté, les représentants des deux secteurs ont parlé des effets encourageants de cette mesure de protection. Déjà, en mai 2018, le gouvernement de la République avait commencé par limiter l’importation de la farine et du sucre. Mais plus d’une année après la réduction et la suspension pure et simple de l’importation des deux produits, le bilan reste mitigé à cause de l’absence d’une application rigoureuse de la loi, alors que la décision est qualifiée de salvatrice par les opérateurs concernés.

Les prochains défis à relever sont plus importants pour ramener effectivement la quiétude dans les deux secteurs. Pour arriver à évaluer l’ampleur des actions futures, Acacia Bandula a rencontré la première minoterie du pays, en l’occurrence  la Minoterie de Matadi gérée actuellement par des sujets américains. La délégation a plaidé fermement pour une lutte plus accrue contre la fraude et la contrebande, des fléaux qui annihilent tout effort de relance de l’activité de production. Des engagements plus fermes du gouvernement central sont attendus pour épargner les opérateurs d’une faillite programmée.

Laurent Essolomwa

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