Mœurs : le culte du postérieur reprend ses droits à Kinshasa !

Mercredi 24 Octobre 2018 - 14:30

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La propension des jeunes kinoises et même des plus âgées à se doter d’un postérieur bien fourni est révélatrice des tendances actuelles observées auprès de la gent féminine. Il ne fait plus bon d’avoir un fessier aplati, mince et étriqué, constate-t-on.

Résultat de recherche d'images pour "postérieur de femmes à Kinshasa" « Les hommes aiment ça ! ». Telle est la justification quelque peu gauche exprimée par les passionnées du rituel pas tout à fait nouveau observé ces jours-ci dans la capitale de la République démocratique du Congo. Il s’agit là d’un cliché mué en une obsession difficile à démonter. La vénération du « derrière » des femmes ne date pas d’aujourd’hui. Elle a pris, au fil du temps, diverses formes avec pour dénominateur commun le culte du fessier. « Tubelessi », « Cimenterie », « Fela », « Fwengi », etc., que d’appellations pour exalter cette partie sensuelle du corps de la femme, objet d’une convoitise effrénée de la part du sexe opposé.

Les artistes-musiciens en ont fait presque un sujet de dévotion, avec à la clé des danses obscènes mettant en relief la paire de fesses, le fameux « mundelu na katikati ». Des danseuses en transe et surexcitées, enchaînant à tout vent des coups de reins, sont mises en vedette sur des clips figés sur le popotin. Dans les boîtes de nuit ou même dans certaines soirées mondaines, des femmes bien en chair à la croupe à même de faire pisser les chevaux, ne vont pas dans la dentelle pour exhiber ce qu’elles croient être une grâce divine. Elles pensent incarner le prototype de la femme africaine, la vraie, celle aux formes généreuses avec un postérieur démesuré destiné à faire « baver » les hommes. Les minces, à la taille fine et au plastique top model, auraient cessé d’être compétitives dans ce nouveau challenge imposé par les « Patapoufs ». Dans leurs pantalons Jeans moulants reflétant leurs rondeurs assassines, elles croient titiller les cieux en étant au centre d’attraction. Et pourtant….     

La rengaine, on la connaît : « Mwasi mwasi nde nzoto ». Un crédo longtemps ressassé pour conditionner le choix des hommes en le focalisant sur cet archétype femelle à l’Eudoxie Yao. Et comble de tout, l’avènement des phytothérapeutes proposant des produits à base de plantes susceptibles d’augmenter le volume du postérieur est venu rajouter à la perversité ambiante. Inutile d’absorber les vitamines ! « Deuxième dos d’âne », cet identifiant tiré d’un lexique propre à ces charlatans des temps nouveaux, fait école. La recette marche du tonnerre. Le phénomène emballe désormais, à coup de publicité, des jeunes filles prêtes à toutes les turpitudes. Moralité : des femmes difformes aux gros culs reposant sur des jambettes squattent désormais les rues de Kinshasa… sans état d’âme ni gêne quelconque. Et l’on fait avec.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des femmes au postérieur charnu font sensation à Kinshasa

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