Mois de la femme : la CPI se joint aux appels pour promouvoir l'égalité au sein de son personnel

Jeudi 28 Mars 2019 - 18:40

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Le président de la juridiction internationale, Chile Eboe-Osuji; la procureure, Fatou Bensouda, et le greffier, Peter Lewis, ont récemment rejoint le réseau de direction des International gender champions en leur qualité de responsables des trois organes de la Cour, prenant des engagements individuels et collectifs en vue de promouvoir l'égalité des sexes dans leurs domaines de responsabilité respectifs.

« En tant qu'institution dont la tâche est de promouvoir la justice, la CPI elle-même doit également refléter les principes d'égalité et d'équité dans la manière dont elle s'acquitte de son mandat. L'équilibre des genres est l'un des principes clés auxquels nous devons adhérer. À cette fin, nos politiques promeuvent la participation égale des femmes - de toutes les régions - aux effectifs de la Cour, à tous les niveaux d'ancienneté », a déclaré le président de la Cour pénale internationale (CPI), le juge Chile Eboe-Osuji.

Le greffier de la CPI, Peter Lewis, a rappelé son engagement pris en rejoignant le réseau de direction des International gender champions l'an dernier. Il a également déclaré : « Tout le monde a droit à un lieu de travail lui permettant de donner de son mieux et d'avancer conformément à son plein potentiel. Malheureusement, les femmes n'ont pas toujours bénéficié de ce droit fondamental. Je compte me concentrer sur des initiatives qui élimineront les obstacles et créeront des conditions équitables afin que tous les membres du personnel aient les mêmes chances de réussir et de prospérer au travail ».

La Cour, dans le cadre de son mandat conféré par le statut de Rome, peut également apporter une contribution importante à la lutte contre les violences perpétrées contre les femmes et les filles en période de conflit. Sa procureure, Fatou Bensouda, a souligné pour sa part la nécessité d'accélérer plus rapidement la réduction de l'écart entre les sexes. « Les femmes et les filles, particulièrement vulnérables en période de conflit, sont trop souvent victimes de crimes sexuels et à caractère sexiste choquants. Il faut accorder toute l'attention voulue à ces crimes traditionnellement sous-signalés et non résolus. Mon bureau continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir, dans les limites de son mandat et dans la mesure de ses moyens, pour enquêter sur les auteurs de crimes graves contre les femmes et les enfants et en poursuivre les auteurs », a-t-elle assuré.

La Cour, en tant qu'organisation, compte plus de neuf cents membres. Cette année, un peu partout, les commémorations liées à la femme ont mis l'accent sur les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques du genre féminin et ont soulignés la nécessité de progresser encore dans l'équilibre entre les sexes et l'autonomisation des femmes.

Par ailleurs, le Statut de Rome est le traité international qui a créé la CPI. Il a été adopté lors d'une conférence diplomatique des plénipotentiaires des Nations unies, dite Conférence de Rome, qui s'est déroulée du 15 juin au 17 juillet 1998 à Rome, en Italie. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par soixante États. La CPI est alors officiellement créée. Cependant, sa compétence n’étant pas rétroactive, elle traite les crimes commis à compter de cette date.

Le Statut de Rome définit les crimes internationaux sur lesquels la Cour a un pouvoir juridictionnel dont les crimes de génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité ainsi que les crimes d'agression, conformément aux amendements apportés en 2010, s'ils sont commis sur le territoire d'un État partie ou par l'un de ses ressortissants. Une exception à cette règle existe : la Cour peut avoir compétence sur des crimes si le Conseil de sécurité des Nations unies le lui autorise.

De plus, le Statut de Rome établit de nouvelles normes en matière de représentation des victimes en salle d’audience et assure la tenue de procès équitables ainsi que la protection des droits de la défense. La Cour s’attache à mettre en place une coopération mondiale pour protéger toutes les personnes contre les crimes internationaux codifiés dans le Statut de Rome.

Fortuné Ibara

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