Moké film festival : Bilili remporte le prix de la presse

Mardi 9 Août 2016 - 19:04

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Réalisé à Kinshasa en 2014 par le Kinois Tshoper Kabambi, le documentaire de vingt-six minutes sur la journaliste Nioni Masela, chargée du desk culture de la rédaction de Kinshasa du quotidien Les Dépêches de Brazzaville, a été primé le 6 août au Royal Cinéma dans le cadre de l’édition inaugurale du premier festival international du film de Pointe-Noire dédié au court métrage.

Produit sous le label Bimpa Production de Tshoper Kabambi, Bilili était en compétition pour le compte de la RDC avec notamment Calvaire ainsi que Pygmée et moi également récompensés au premier Moké film festival. Le documentaire du jeune réalisateur susmentionné offre un aperçu sur la pratique du journalisme à Kinshasa. Dans Bilili, Tshoper met les projecteurs sur Nioni Masela, journaliste de la presse écrite qui œuvre au sein de l’antenne kinoise du quotidien Les Dépêches de Brazzaville. Assez bien introduite dans la sphère culturelle de la ville, on la voit tantôt en reportage procéder à la récolte d’informations de jour comme de nuit, tantôt en conseil de rédaction, et à la fin en train de rédiger des articles. Bref, en plein exercice de sa profession au quotidien.

La RDC a vraisemblablement volé la vedette à la rencontre qui s’est tenue la semaine dernière, du 2 au 6 août à Pointe-Noire. En effet, sur les cinq palmes décernées, le pays situé sur la rive gauche du majestueux fleuve Congo en a raflé carrément la moitié. Ainsi, les Kinois sont rentrés au pays les mains chargées de trois Baobabs, le trophée remis à chacun des cinq lauréats. Dès lors, parmi les trois gratifiés, en plus de Bilili à qui a été octroyé à raison le prix de la presse, Calvaire d’Austin Kashala s’est trouvé plébiscité par les cinéphiles. Il a reçu le prix du public alors que Pygmée et moi de Pitshou Tshiovo a été sacré meilleur film. Le jury composé de cinq membres, en l’occurrence Georges Mavouba-Sokate, Marie Lyne Goma, Solange Chauwin, Sarra Guerchani et François Chignac, a manifestement été séduit par le cinéma de la RDC. Le meilleur score réalisé face au Congo-Brazzaville, pays organisateur, au Burkina Faso, au Cameroun, à l’Espagne, à la Tunisie, au Mexique, au Sénégal, au Maroc, au Togo, au Niger, au Mali, à la Côte d’Ivoire, à l’Île de La Réunion, à Madagascar et à la France ne s’explique pas autrement. Avec trois films de ses films primés sur les trente-six en lice, nul ne pouvait espérer réaliser meilleure performance.

Pays hôte, le Congo Brazzaville a pour sa part reçu la mention spéciale du Jury pour Loudiman de Massein Pethas tandis que la Côte d’Ivoire et la Tunisie ont respectivement obtenu le Prix spécial du Jury pour Le chemin de Mike Cofiz et le Grand prix du festival pour La maison mauve de Selim Grabaa.

Il convient de rappeler que le Moké film festival est une initiative de Wilfrid Massamba qui, du reste, en est le directeur. Comme son nom l’indique, Moké veut dire petit ou court en lingala, l’évènement de Pointe-Noire est dédié au court métrage. Ainsi, les productions admises en compétition étaient tous des films de moins de trente minutes. Moké film festival s’est engagé, apprend-on, à vendre les films projetés lors de cette édition initiale aux chaînes de télévision partenaires de l’évènement qui se targue d’être le premier festival international du film de sa région. Quant aux films primés lors du festival, ils auront aussi l’avantage de bénéficier de projections non commerciales ponctuelles lors d’autres rencontres du 7e art en dehors du Moké film festival.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Les cinéastes lauréats de Kinshasa, à l’exception de Tshoper représenté par Éric Kadima (au centre)

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