Monusco : retrait en vue de 1700 casques bleus supplémentaires

Mercredi 6 Janvier 2016 - 17:04

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La proposition du secrétaire général de l'ONU contenue dans son dernier rapport transmis au Conseil de sécurité devrait, en principe, réjouir les autorités du pays soucieuses de s'affranchir au plus vite de la tutelle onusienne avec qui les relations se sont considérablement dégradées.

Dans son dernier rapport sur la situation sécuritaire en RDC transmis le 5 janvier au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU Ban-Ki moon soutient clairement l’option du retrait de 1700 unités supplémentaires de la Monusco. Un retrait qu’il veut progressif et qui, de son point de vue, ne devrait pas, en principe, affecter la Monusco dans l‘accomplissement de sa mission. Préoccupé par la montée des tensions politiques en RDC au fur et à mesure que se rapprochent les échéances électorales sur fond d'incidents sécuritaires et des violations des droits de l'homme en nette augmentation, Ban-Ki-moon pense déjà à une réorganisation du fonctionnement de la Monusco.

Le secrétaire général de l’ONU estime que le moment est propice de réorienter davantage la mission onusienne vers des tâches de police dans la perspective des élections de novembre prochain. Les effectifs retirés devraient, dans son entendement, être reversés dans la composante police dans le cadre de sa mission de protection des civils surtout à l'approche des échéances électorales. Car, pense-t-il, les tensions politiques déjà perceptibles en RDC risquent de déboucher sur des violations généralisées des droits de l’homme si rien n'est fait pour les apaiser. Toutefois, Ban-Ki-moon n'exclut pas la possibilité, pour les casques bleus, de se redéployer au complet en cas de besoin. D’autant plus que le plafond de la mission fixée à 21000 unités reste quant à lui inchangé.

Notons que cette réduction, si jamais elle est entérinée par le Conseil de sécurité de l’ONU censé en discuter la quintessence la semaine prochaine coïncidant avec le renouvellement du mandat de la Monusco attendu avant fin mars 2016, sera la deuxième en moins de deux ans. Pour rappel, la Monusco avait déjà réduit au mois de mars dernier de 2000 soldats son effectif sur les 20000 que comptait la mission alors que le gouvernement lui exigeait une réduction d’environs 6000 hommes dans le cadre d'une stratégie du retrait progressif des casques bleus sur le sol congolais.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Une patrouille de la Monusco

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