Mort des Casques bleus à Beni : l’ONU en passe de diligenter une enquête

Mercredi 20 Décembre 2017 - 18:00

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« Les conclusions et les recommandations qui en résulteront seront évidemment examinées, traitées au plus haut niveau et le plus rapidement possible », rassure le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix.

L’assassinat, dans la nuit du 7 au 8 décembre, de quatorze Casques bleus tanzaniens de la Monusco suite à une attaque attribuée aux rebelles ougandais musulmans des Allied defence force (ADF) à Semuliki (Nord-Kivu), continue de préoccuper l’instance onusienne. Plus que jamais, elle est déterminée à tirer cette affaire au clair à travers une enquête approfondie qui pourrait aboutir à la mainmise des commanditaires afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Ceci est la réponse onusienne à la demande des autorités tanzaniennes. Ces dernières attendent des Nations unies une sérieuse implication dans ce dossier, via l’ouverture d’une enquête transparente, internationale  et urgente afin d’honorer la mémoire des disparus. « Ce crime odieux ne restera pas impuni », n’arrête pas de marteler le secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des opérations de maintien de la paix.

De passage récemment en RDC, Jean-Pierre Lacroix est resté constant. Il a affirmé la détermination de son institution à mettre la main sur les commanditaires et les exécutants de cette sale besogne. "Ceux qui ont tué vos camarades répondront de leurs actes et il n'y aura pas d'impunité pour cela. Je suis convaincu que nous allons engager ce front et nous gagnerons", s’était-il adressé aux Casques bleus présents sur le site de Semuliki, le 19 décembre à Beni, au Nord-Kivu. Il s’y était rendu pour se faire une idée sur le lieu de l’attaque. Tirant les leçons de cette déconvenue, l’ONU a finalement décidé d’envoyer à Semuliki et ses environs des renforts supplémentaires constitués de Casques bleus sud-africains et du Bangladesh. Ils sont équipés de lance-roquettes et autres armements sophistiqués.               

Une manière de parer à toute éventualité dans cette région livrée à la merci des groupes armés. Le fonctionnaire onusien a, à l’occasion, encouragé les Casques bleus tanzaniens et d’autres nationalités œuvrant sous la bannière de la Monusco. Il leur a exhortés de poursuivre la mission de protection des civils dans la région, en dépit des pertes subies. Tout en confirmant l’initiation d’une enquête à ce sujet, Jean-Pierre Lacroix a indiqué à la presse que celle-ci sera conduite avec les moyens qu’il faudra. « Les conclusions et les recommandations qui en résulteront seront évidemment examinées, traitées au plus haut niveau et le plus rapidement possible », a-t-il expliqué. Il a réitéré l’engagement de la Monusco à faire face aux différents groupes armés qui oppriment la population et pillent les ressources dans l’ex-Kivu. Une opération qui se fera, a-t-il dit, en synergie avec les autorités militaires congolaises « parce que c’est leur responsabilité première d’assurer la sécurité sur le territoire de ce pays ».

Alain Diasso

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