Mortalité maternelle : le Nigéria en deuxième position

Jeudi 8 Mai 2014 - 16:43

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Ce pays d’Afrique subsaharienne a enregistré un triste record : 40 000 cas signalés en 2013, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ensemble avec l’Inde qui a enregistré 50 000 cas, les deux pays ont réuni le tiers des décès maternels dans le monde. L’Afrique subsaharienne reste la région où le danger pour les futures mères est le plus élevé, a ajouté l’OMS. En effet, le risque de décès maternel au cours de la vie d’une femme est de l’ordre de 1 sur 40 en Afrique contre 1 sur 3300 en Europe.

Toutefois, la situation s’est nettement améliorée au fil des années. Certes, l’on enregistre encore plus de huit cents décès chaque jour des suites de la grossesse ou de l’accouchement. Mais entre 1990 et 2013, soit en l’espace de 23 ans, l’on est passé de 523 000 à 289 000 décès.

Au sujet des causes de ces décès, l’OMS fait aussi des révélations. La toute première cause, responsable de 28% des cas de décès, concerne les pathologies aggravées par la grossesse, notamment le diabète, le paludisme, le VIH-sida, l’obésité, etc. Elle est suivie des hémorragies graves (27%), des troubles hypertensifs pendant la grossesse (14%), des infections après l’accouchement (11%), des dystocles et autres causes directes (9%), des avortements à risque (8%) et des troubles thromboemboliques.

Pour l’OMS, les pistes de solution durables à cette situation toujours préoccupante pour la région sont également de plusieurs ordres, notamment les soins de qualité avant, pendant et après l’accouchement, les médicaments essentiels tels que les antibiotiques et l’ocytocine, les produits sanguins non contaminés et les services de planification familiale.

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

Carte de l'Afrique subsaharienne