Musique : l’orchestre Tshi - Fumb' met "Biyawula" sur le marché

Mardi 13 Octobre 2020 - 16:00

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Le nouvel album du groupe de musique tradi-moderne Tshi - Fumb', Biyawula (les foulards), a été présenté le 10 octobre à l’IFC de la ville océane à travers un point de presse et un concert qui ont permis de faire découvrir la quintessence de ce produit aux titres très moralisateurs et éducateurs.

Prix du meilleur orchestre Pool Malebo music awards reçu en 2019 à Kinshasa et prix Tchikunda 2015, le groupe Tshi-Fumb’ qui ne cesse de faire parler de lui s’impose de plus en plus comme l’un des meilleurs groupes tradi-modernes de la ville océane et du Congo. Le point de presse sur son nouvel album Biyawula a eu comme intervenants Sylvie Bayonne, directrice de l’Institut français du Congo (IFC) à Pointe-Noire, Jonas Leli Makosso et Joseph Tchicounda, respectivement manager et directeur technique du groupe. L’activité s’est déroulée en présence des membres de l'orchestre qui ont fait une prestation pour donner un aperçu sur leur nouvel album. Elle a été une occasion pour la presse locale de découvrir et de saisir la quintessence et la richesse de cette œuvre produite par la maison Male Jones production.

Cet album est constitué de douze titres aux sonorités du département du Kouilou chantés en langue vili. Il s’agit notamment de Biyawula, Tchi tù noongu (le conteur), Mba yinua mukundi (je prendrai des comprimés), Lyaaku lya mana (c’en est fini pour toi), Neela (la blague), Ntcheetu (la femme), Tchikumbi bachik’ (tchikumbi sort), MbiluluSukula bikuumbu (dis-moi des nouvelles), Waka linganguna (tu t’es tiré des ennuis), Muyungu, Sak’ dingumba (dansons ensemble). 

Biyawula par exemple s’adresse à la femme africaine en général et congolaise en particulier qui opte plus pour la culture moderne au détriment de sa propre culture. Ce titre relate l’histoire d’une femme au foyer qui ne sait faire aucune tâche ménagère, passe son temps devant le poste téléviseur et dans les commérages, une femme qui consacre son temps à se parer de mèches artificielles et autres artifices qui la dénaturent. Biyawula nous renvoie l’image de cette femme africaine paresseuse et déracinée ayant perdu ses repères.

Donnant plus de détails sur le message de ce titre,  Sylvain Matouti, responsable moderne du groupe, a précisé que Biyawula n’est qu’un symbole pour dire qu’il faut porter les enseignements et les conseils reçus sur sa tête comme une couronne qui est représentée dans la chanson par le foulard.  Ce titre est aussi un appel à la femme congolaise à renouer avec le port de foulard de tête et la mode traditionnelle, à perpétuer les valeurs traditionnelles africaines. L’album «Biyawula» est disponible en CD est vendu au siège du groupe à Loandjili Faubourg, chez les disquaires de la place. Le public peut aussi se le procurer sur les réseaux sociaux ainsi que les plates-formes de téléchargements. Tshi-Fumb’ propose aussi cet album en format clé USB. Il est l’un des premiers groupes congolais à proposer un album sous ce format.

Notons que la prestation de Tshi-Fumb' sur la scène de l'IFC entre dans le cadre d'un concept lancé il y a quelque temps par cette structure. Un concept destiné à valoriser les instruments de musique traditionnelle et mettre en lumière les nombreux groupes de musique traditionnelle et tradi-moderne qui existent dans la ville mais restent peu connu du public. L'IFC Pointe-Noire donne la possibilité aux artistes desdits groupes de s'exprimer à travers des conférences ainsi que des prestations sur sa scène.
 
 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-L'album "Biyawula" 2-La photo de famille lors du point de presse/ crédit photo Adiac

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