Navigabilité du Fleuve Congo : Kinshasa s’appuiera sur l’expertise égyptienne

Mercredi 30 Septembre 2020 - 18:23

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Mardi 29 septembre, une délégation de l’Autorité de génie militaire des Forces armées égyptiennes conduite par le général Mahmoud Shain, accompagnée de l’ambassadeur d’Égypte en RDC, Hamdy Shaban, a échangé avec le premier ministre, Sylvestre Ilunga. Au menu des discussions, il est question de réaliser des études de faisabilité sur la navigation du fleuve Congo de Boma jusqu’à Kinshasa. Du côté égyptien, l’on confirme déjà des visites de reconnaissance aérienne sur le site du projet.

Entre Kinshasa et Matadi, soit 350 km, il y a 32 chutes qui rendent la navigabilité tout juste impossible. Kinshasa veut ainsi s’appuyer sur l’ingénierie militaire égyptienne qui a piloté le mégaprojet du Canal de Suez pour mieux exploiter le fleuve. Les études de faisabilité égyptiennes vont permettre d’ouvrir ce bief non navigable et de développer une véritable ligne commerciale entre Banana et Kinshasa. Sur le terrain, les experts égyptiens ont bien évalué la complexité du projet : « Nous avons commencé les visites de reconnaissance aérienne en visitant le site du projet. Nous avons l’intention de faire d’autres visites sur le terrain afin de découvrir l’endroit approprié pour faire le canal devant rendre le fleuve Congo navigable », a affirmé le général Mahmoud Shain. Dès lors, la descente sur le lieu permettra de découvrir un site précis pour ériger le projet.

La délégation égyptienne à Kinshasa comprenait aussi les responsables de deux entreprises qui travaillent déjà dans différents projets en RDC, en l’occurrence ARAB Contractor et Hassan Allan. Selon quelques analystes, Kinshasa doit certainement envisager de faire renaître la liaison entre la riche cité pétrolière de Moanda et Kisangani. Mais pour l‘heure, il est davantage question de mobiliser l’expertise égyptienne pour réaliser des études de faisabilité sur la navigation du fleuve Congo de la ville portuaire de Boma à la capitale. Pas moins de six entreprises égyptiennes vont aider à réaliser ces études. Rien n’empêche que certaines parmi elles soient retenues dans l’exécution du projet. En quelque sorte, la visite d’une aussi forte délégation égyptienne à Kinshasa s’explique par la nécessité de faire de la prospection pour le second volet du projet. Du côté de la diplomatie de l’Égypte, son ambassadeur en RDC  a réaffirmé la détermination de son pays de renforcer les liens d’investissement avec Kinshasa. Au cours d'une séance de travail à la primature, il y avait aussi un tour d’horizon sur les différents domaines de coopération bilatérale entre la RDC et l’Égypte.

Laurent Essolomwa

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