Négociations avec le FMI : l’opposition exhorte le gouvernement à prendre des mesures audacieuses

Mardi 14 Août 2018 - 12:00

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Lors de la conférence de presse qu’elle a aninée le 13 août, à Brazzaville, la famille politique que dirige Pascal Tsaty Mabiala a exigé du gouvernement des mesures rigoureuses afin qu'un programme soit conclu avec l'instititution de Bretton Woods.

Pour la sixième fois, le Fonds monétaire international (FMI) venait de renvoyer sine die l'examen du dossier du Congo, alors qu'il était inscrit dans l'ordre du jour de son derner conseil d'administration. Dans sa déclaration, l’opposition congolaise a estimé que ces négociations avec l’institution de Breton Woods tardent toujours à aboutir, devenant de plus en plus préoccupantes. Selon elle, l'exécutif doit prendre des mesures qui s’imposent afin que ces pourparlers connaissent au plus vite un dénouement heureux.

« Face à la crise, le Congo s’était résolu de solliciter le concours du Fonds monétaire international pour aboutir à un appui budgétaire et le réaménagement de sa dette extérieure. L’opposition congolaise rappelle à l’opinion nationale que l’examen du dossier du Congo par cette institution est, à ce jour, à son sixième report sans qu’en sache pourquoi. Ainsi, elle exhorte le gouvernement à engager, sans tarder, des réformes audacieuses », a indiqué le chef de cette famille politique, Pascal Tsaty Mabiala.

Etablissant le lien avec la crise économique et financière qui sévit dans le pays, le chef de l’opposition a affirmé qu’au-delà de cette situation, le Congo est plus victime de la mal gouvernance due à la corruption à grande échelle qui, d'après lui, a atteint déjà le niveau  «d’un cancer en métastase ».

« Plus personne ne s’en cache, la majorité présidentielle elle-même l’admet et demande, sans conviction, le rapatriement des fonds énormes détournés et placés dans les paradis fiscaux par des cadres évoluant au sein de cette famille politique, sans les désigner », a-t-il ajouté.

Pour amplifier la lutte contre le détournement des deniers publics, Pascal Tsaty Mabiala a fait savoir que l’actuelle Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude ne garantissait pas une vraie indépendance et ne peut accomplir sa tâche jusqu’au bout, étant donné qu'est elle sous tutelle de la primature. Cette structure, a-t-il insisté, doit être simplement dissoute au profit d’un autre organe plus indépendant et crédible, dont les membres devraient être les officiers de police judiciaire et les magistrats intègres.

Abordant la question du Pool, l’opposition congolaise a reconnu que des efforts considérables sont déjà accomplis. Elle a cependant demandé que la population victime soit indemnisée.

S’exprimant sur le drame ayant coûté la vie à treize jeunes alors qu'ils étaient en détention au Commissariat de police de Chacona, au quartier Mpila, l’opposition a réitéré sa fermeté.

« Comme nous l’avions déjà indiqué, nous persistons à demander la démission du ministre de la Communication et du procureur de République pour gros mensonge d’Etat », a conclu Pascal Tsaty Mabiala.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty Mabiala, lors de la conférence de presse / Adiac

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