Neutralisation des rebelles ADF : vers la relance de la coopération militaire Fardc-Monusco

Mercredi 23 Décembre 2015 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 112%

Version imprimable

Joseph Kabila serait, à en croire le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, ouvert à la relance des opérations conjointes entre l’armée congolaise et la Monusco pour neutraliser les rebelles ougandais des ADF.

Les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) constituent encore un épouvantail pour les populations de la province du Nord-Kivu victimes de nombreuses exactions commises par cette force négative réputée dangereuse. La dernière attaque qui leur est attribuée est celle lancée contre la localité d’Eringeti dans le territoire de Beni ayant fait vingt-quatre morts. Aujourd’hui plus qu’hier, la nécessité de les neutraliser en les réduisant à leur plus simple expression apparaît comme un impératif. L’on évoque de plus en plus une relance éventuelle de la coopération militaire conjointe entre les Fardc et la Monusco avec pour objectif déclaré d’en finir complètement avec cette horde des rebelles ougandais.

Le chef de l’État, Joseph Kabila, de passage récent dans les territoires de Beni et Butembo (Nord-Kivu) n’a pas manqué, à en croire le gouverneur Julien Paluku, de marteler sur la nécessité de requinquer la coopération militaire Fardc-Monusco pour neutraliser cette force négative. D’après la même source, il est fort probable que le président de la République ait des contacts de haut niveau avec la haute hiérarchie de la Monusco de sorte à redéfinir les rôles par rapport à cette reprise des hostilités censées s’exécuter suivant un planning bien pensé. Les forces de la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco et les éléments des Fardc devraient être bien renseignés quant à leurs rôles respectifs  dans cette nouvelle aventure militaire. De l’évacuation des blessés aux opérations offensives en passant par l’approvisionnement en médicaments et autres tâches inhérentes à toute opération du genre, la définition des rôles entre les deux parties s’avère impérieux afin d’éviter tout chevauchement.

Notons que la deuxième phase des opérations conjointement menées par les Fardc et les troupes de la Monusco contre les rebelles ougandais des ADF avait été lancée depuis janvier 2015 dans le territoire de Beni. Des opérations qui n’ont hélas pas fait long feu, la coopération sur le terrain entre les deux forces s’étant refroidie pour des raisons qui n’ont pas encore été communiquées officiellement. L’on croit comprendre que les Fardc et la Monusco tireront les enseignements qui s’imposent en rapport avec leur conduite des opérations de sorte à garantir plein succès à la nouvelle offensive qui s’annonce. Entre-temps, il se susurre qu’il pourrait y avoir une probable connexion entre certains groupes armés locaux et les rebelles ADF à qui l’on attribue la mort de plusieurs centaines de personnes depuis octobre 2014.

Il est également fait état d’une possible aide extérieure que recevraient lesdits rebelles dont certains blessés enregistrés lors des opérations d’Eringeti seraient soignés en Ouganda, à en croire des informations qui filtrent dans les milieux de l’exécutif provincial du Nord-Kivu. Le Mécanisme conjoint de vérification  aurait été déjà saisi pour vérifier ces allégations et confirmer si oui ou non l‘Ouganda était impliqué dans la déstabilisation de l’est de la RDC via les ADF.

Alain Diasso

Notification: 

Non