Nkobo : un sympathique single de l’animateur albinos Mandragor

Lundi 5 Juin 2017 - 12:30

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Après ses débuts dans Kibinda Nkoy et un bref séjour dans Victoria Eleyson, l’animateur qui a pour autre surnom Ombre Blanche se décide à se lancer en solo avec ce premier titre qui ne passe pas inaperçu sur YouTube.

Mandragor sur la pochette de son single Nkobo La première chose que Le Courrier de Kinshasa (LCK) a voulu savoir au moment de sa rencontre avec l’auteur de Nkobo, c’était son nom authentique. Car, l’on conviendra qu’en RDC, les artistes, surtout les chanteurs et autres musiciens, se présentent presque tout de suite, même à l’aube de leur carrière avec des surnoms qui leur collent à vie. Le jeune albinos s’est donc prêté au jeu le sourire aux lèvres et nous a répondu : «  Je suis Djo Katumba mais l’on a coutume de m’appeler Mandragor. Je suis un artiste qui se range plus du côté des atalaku, autrement dit animateur en français, que des chanteurs ». Et de poursuivre : « En effet, à la différence des chanteurs, les atalaku mettent le feu dans les concerts ou les répétitions d’orchestre en lançant des cris divers qui incitent à la danse ». L’animateur a sorti le single Nkobo disponible sur YouTube et pour l’heure, ne se focalise que sur l’animation. Mais il n’est pas dit qu’il en soit toujours ainsi. En effet, à l’entendre, il y a lieu de penser que pousser la chansonnette le tenterait bien aussi. «  Je ne chante pas encore bien que je m’exerce déjà au chant. Mais si Dieu le veut, je me mettrais aussi à la rumba un jour », nous a-t-il dit en souriant.

Nkobo est tiré du mot luba lunkobo qui signifie perche de cueillette, nous a appris Mandragor qui aime aussi à se faire appeler Ombre blanche, en référence à son albinisme. Quant à Nkobo il nous a dit : « Tout le monde connaît cette sorte de long bâton avec à son bout un réceptacle, souvent en fil de fer qui rend plus aisée la cueillette d’un fruit quelconque, une mangue par exemple qui se trouverait perchée sur une branche qui n’est pas d’accès facile ». Mais, le sens de ce mot peut varier ainsi qu’il nous l’a expliqué, « dans l’argot jeune, Nkobo veut dire aubaine, une bonne fortune inattendue ». « Et, dans le cas d’espèce, moi je suis une aubaine pour la musique congolaise. Un animateur albinos qui leur tombe de nulle part et fait vibrer la sphère musicale, c’est ce que je veux être. Une surprise agréable pour les Congolais mais aussi pour le monde entier », a-t-il déclaré avec assurance.

En quête de producteur

Ombre blanche est confiant en l’avenir de sa carrière en y travaillant dur. « Je suis à mes débuts mais l’accueil qu’a reçu le clip de Nkobo sur YouTube me conforte beaucoup à aller de l’avant. En effet, pour un parfait inconnu comme moi 1 205 vues de décembre 2016 à ce début de juin 2017, ce n’est pas peu de chose. Cela me fait un grand bien ». En passant, il a ajouté : « Je dirai carrément que cela prouve que les albinos sont à considérer comme le reste des gens, la différence de couleur de peau ne change rien à ce que nous pouvons réaliser. Que l’on nous donne juste du temps et de l’espace et l’on verra ce que nous sommes en mesure de produire. De manière plus particulière, je demande à ce que l’on me donne ma chance, que les mélomanes donnent sa chance à Mandragor et ils ne seront pas déçus. J’ai l’ambition de créer un orchestre car pour l’instant, je travaille sans soutien. Je suis donc en quête de producteur. J’ai réalisé Nkobo avec des fonds personnels ».

Pour l’heure, a souligné Mandragor : « Nkobo est en ligne depuis décembre. Je l’ai réalisé seul sans instrumentistes, j’ai juste fait de la programmation. Mais, je vous apprends que ce titre annonce la sortie d’un mini-album de trois morceaux ». Pour les deux à venir, il prévoit, d’y associer deux personnes qui comptent pour lui, en l’occurrence son aîné Bill Clinton et Keb’s, le petit-fils d’Emeneya King Kester. Le choix du dernier tient à cette raison particulière  : « Mon passage éclair dans Victoria Eleyson ne m’a pas permis de travailler avec son défunt patron et leader alors j’ai l’intention de me rattraper, quitte à faire un featuring avec son petit-fils ».

Pour ce qui est de sa jeune biographie, Mandragor a commencé par dire qu’il a été inspiré par Bill Clinton. Et d’affirmer à ce propos  : « Il passe à mes yeux pour le précurseur de l’actuelle génération des animateurs, je l’appelle promoteur. Je puis dire que je suis sorti de son école ». En sus de cette déclaration, il affirme avoir commencé sa carrière en 2008 au sein de Kibinda Nkoy, le fameux groupe de Doudou Kibinda Nkoy qu’il a quitté deux ans à peine. C’était, nous a-t-il confié : « en 2010 à l’époque de la chanson Tokolongola où je suis intervenu quoique je ne paraisse pas dans le clip ». Et d’ajouter : « J’ai ensuite passé un moment dans Victoria de feu King Kester. Maintenant, j’évolue seul ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Mandragor sur la pochette de son single Nkobo

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