Nomination des commissaires spéciaux : on se bouscule au portillon !

Dimanche 4 Octobre 2015 - 8:30

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Annoncée pour imminente, la nomination des commissaires spéciaux appelés à gérer les nouvelles entités politico-administratives issues du découpage telle que légitimée par la Cour constitutionnelle, se fait toujours attendre.

Les vingt et une nouvelles provinces sont toujours en attente des personnalités qui vont les administrer dans cette phase transitoire précédant l’élection, selon les règles de l’art, des gouverneurs et vice-gouverneurs. Le suspens se tire donc en longueur. Après le réaménagement technique du gouvernement intervenu le 25 septembre dernier, d’aucuns ont cru que les choses pouvaient aller vite. D’autant plus que les propositions de nominations faites par le comité stratégique de la majorité présidentielle se trouvaient depuis le 19 septembre sur la table du chef de l’Etat. Aucune ordonnance n’est tombée le lendemain du remaniement au grand dam des potentiels promus.

Selon certaines indiscrétions, il appert que Joseph Kabila aurait désapprouvé la liste lui est transmise et qui faisait la part belle au Parti du peuple pour la reconstruction, et le développement (PPRD), parti-phare de la coalition au pouvoir. Le déséquilibre était criant entre le parti présidentiel et les alliés obligés de se contenter de la portion congrue. Dix neuf personnalités issues du PPRD contre deux seulement provenant des partis alliés à la majorité présidentielle, telle est la caractéristique de la liste qu’auraient présentée au chef de l‘Etat des proches collaborateurs sans tenir compte du profil des uns et des autres. Seuls le Parti lumumbiste unifié (Palu) et l’Alliance  des démocrates républicains (ADR) de François Muamba comptent parmi les partis politiques alliés à avoir bénéficié d’une attention du PPRD.

Ne partageant pas cette approche rimant avec un certain diktat du parti présidentiel et de nature à exacerber inutilement des frustrations au sein de la majorité au pouvoir, Joseph Kabila aurait décidé de surseoir la nomination des commissaires spéciaux, le temps de refaire une liste équilibrée qui tienne compte d’autres composantes politiques de la majorité. Une façon, pense un analyste, « de couper l’herbe sous le pied de ceux qui veulent marchander les nominations en positionnant les leurs dans une perspective de prédation des ressources nationales ».

Alain Diasso

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