Nouvelles noyades de migrants en Méditerranée

Mercredi 13 Avril 2016 - 18:00

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De nombreux corps flottants dans la mer au sud de la Tunisie et à la frontière avec la Libye. Des migrants congolais en voie de refoulement de Turquie

Le tant redouté temps des flux est arrivé. Alors que le soleil s’établit peu à peu sur l’Italie et que le froid disparaît avec l’arrivée du printemps,  les migrants se remettent de nouveau à tenter de traverser la Méditerranée pour gagner l’Europe. Les dépouilles de sept migrants ont été repêchées depuis lundi au large des côtes sud de la Tunisie, à proximité de la Libye, par la garde nationale maritime. Il s’agit de corps de femmes et d’hommes qui ont été repêchés lundi au large du port d'El Ketf, près de Ben Guerdane.

Et mardi, quatre autres cadavres ont été découverts dans la même zone. Ils ont été enterrés dans le cimetière de la localité. Un vent fort a empêché l’exploration de la zone pour tenter de savoir si d’autres corps flottants pouvaient être repêchés. Cela était prévisible : la multiplication des barrières sur les différentes « routes » de transit des migrants va voir se déverser vers la Mer Méditerranée ceux des migrants qui savent désormais qu’ils ne sont pas éligibles aux critères des requérants d’asile et vont être refoulés.

Un accord dans ce sens a été signé le mois dernier avec la Turquie, Ankara étant chargée de procéder au tri et à l’écrémage entre réfugiés et « migrants économiques ». Soit, en clair entre les Syriens qui fuient la guerre et tous les autres. Mardi, la Turquie a indiqué être en pourparlers avec le gouvernement du Congo notamment pour le rapatriement à Kinshasa de migrants qui ne répondent pas aux critères édictés par l’Union européenne.

Parallèlement, on annonce en Libye que les départs pour l'Europe à partir des côtes libyennes ont repris. Toujours mardi, le porte-parole de la marine libyenne a annoncé que six canots transportant 649 migrants avaient été interceptés par les gardes côtes au large de Sabrata, entre la capitale Tripoli et la frontière tunisienne. La veille, 115 migrants clandestins avaient déjà été secourus au large de Tripoli alors que leur bateau était tombé en panne. Et lundi, ce sont les garde-côtes italiens qui annonçaient  avoir secouru 1.850 migrants dans le canal de Sicile, le bras de mer qui sépare l'Italie des côtes libyennes.

Lucien Mpama

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